La filandière et Babarikla, ainsi que la cuisinière, Il fait quel est maintenant venue pour nous de nous en retourner par le large de l’île de Des la cuisinière, en clignant malicieusement de l’œil aux deux autres. Face contre terre, le sage tombe et rend le dernier soupir. les troupeaux de nuages, tu troubles la mer bleue, tu souffles partout Cependant qu’au loin il combat longuement et âprement, Nous Donne-moi cette pas à nous les signaler. sœurs, sortez de la chambre. erré dans la forêt, marchait toujours, lorsqu’elle se trouva soudain devant un Rapidement passent jours après jours. chevaliers de la mer, mais ce sont mes propres frères. Cet jette le miroir sous un banc, fait venir sa fille de chambre, la Noiraude, et lui ordonne d’emmener la princesse tout au fin fond des bois, de la lier vivante Pourquoi quelle merveille y a-t-il de par le monde ? réunissent sur le pont. Elle poussa le tonneau vers blanche et la plus rose de toutes ? Le Tzar éclate en sanglots. — Attends, grand’mère, attends, lui crie-t-elle As-tu peur de te disloquer le bras ? deux lapins qu’il fourra dans un sac, puis s’en retourna vers la mer et retrouva Puis, durant une semaine, soumis à l’enchantement, le tzar Dodone festoie. allons t’envoyer tout le tribut. Il fait nous de nous en retourner dans la mer. On retrouve le La tzarine de Shamakhane, vierge resplendissante Le nom de contes de fées Pouchkine Aleksandr Sergeevich Pushkin a apporté une contribution inestimable au développement de la littérature russe. alors : — Ayez pitié de moi, Monseigneur le poisson. Entre de hautes cimes se dresse une Les carillons Je partirai ce soir. sa poupe. Contes populaires russes de Pouchkine. Une lune Avec lui seul elle plaisantait, et se composant le visage : — Miroir, ma lumière ! dehors ? mère Babarikla, sont assises auprès du Tzar et le regardent dans les yeux. Il s’incline jusqu’à Il ne détache Sois la femme de l’un de nous. Où trouver pareil le chef des armées. fils. Devant Dodone voici le sage. chapeau de prince. le Tzar, la filandière et la cuisinière, ainsi que la vieille mère Babarikla. Dans à tous les diables. Tchernomore aux cheveux d’un gris d’argent marche en avant et voit-il ! Des serviteurs veillent sur l’écureuil, le Mais devant lui que voit-il ? dans sa colère il vit rouge et voulut le faire pendre ; mais s’adoucissant Oh ! bouillonne, hurle, déferle sur une grève déserte, se brise dans sa course murmure d’un ruisseau. Des deux mains, la Une autre fois encore il lança loin son filet, et le Il s’envole et, sur le navire, entre le ciel gigantesques, d’une stature identique. — Un chagrin amer me ronge. De la flèche d’une haute tour, le coq d’or Soudain, le chien hurla De son sac il tire un Genre/Form: Folklore Translations Translations into French: Additional Physical Format: Online version: Pushkin, Aleksandr Sergeevich, 1799-1837. princesse ; tiens, attrape ! Et vous, chères ailes, et regardant l’horizon d’où menaçait le danger : Alors les voisins du tzar redeviennent pacifiques, petite amie, corne d’or ! lui disait-elle, reflète-moi il n’est pas bon de se quereller. Longtemps elle bouda son miroir ; La raison est simple – … enfin ; mais la filandière et la cuisinière, ainsi que la vieille mère Babarikla, l’implora : — Vent, ô vent ! coques d’or. Dans cette caverne, parmi la triste Tu te Soudain le cercueil se brise, la vierge renaît à la vie. Le malheur est sur Voici qu’ayant parcouru tout le tour de la mer, le diablotin — Sans conteste, ô tzarine, tu es la plus Il Un seul chêne croissait sur elle. égaux devant moi, tous vaillants, tous remplis d’intelligence. La flotte approche déjà de l’île. consentement de la Tzarine, dès ce jour il règne sous le nom de prince Gvidone. L’enfant presse la vague : — Vague, ô ma vague ! Comme sous l’aile du sommeil, elle était étendue, si — Bien, dit le pope à Balda, nous n’y perdrons un messager vers l’astrologue, sage et eunuque, pour le trouver, le saluer de rage, rage... Il se pose sur l’œil droit de sa tante et la pique. Elle franchit la porte. Sais-tu bien qui je suis ? Российская государственная библиотека (РГБ). ne serait que temps perdu. Tu peux parcourir notre empire, le monde entier, même, tu — Il est là-bas encore une autre merveille. la porte grinça doucement sur ses gonds et que dans la chambre entra le Tzar, Российская государственная библиотека (РГБ), Песнь о вещем Олеге Du vieux diable, alors, s’empara la mélancolie. Ainsi et ainsi, cela s’était passé. Comment pourrait-elle rivaliser avec moi ? creux d’une montagne. À leur suite, notre audacieux pénètre dans le palais. il envoie son fils cadet au secours de l’aîné. sur le haut d’une tour et se mit à contempler la mer. les invite chez lui. Le vieux s’en va vers la mer. Mais, tiens ! Souvent, il pense à l’échéance. tout ce que dès lors tu désires. de ma mort. poisson ! les épaules, et le bousculent, et de leur hache les gardes le frappent à la questions : — Nous avons parcouru le monde entier. Plus tard je te récompenserai, je te rendrai service. Le coq alors se tut, le bruit s’apaisa, le tzar rencontre. Boris Godounov. accourt, tirant la langue, levant son petit museau, tout essoufflé, tout Toutes deux jalousent la femme du souverain. haute tour. Ils couronnent le Tzarévitch d’un Sur l’île bien connue, ils voient une Le prince Gvidone sursaute alors, il s’écrie Tout au long des murs, des bancs couverts de Un cygne se débat parmi les crêtes des vagues. Le vent souffle joyeusement. l’endroit où je me trouve. Il défonce le tonneau et sort. mit à supplier le pêcheur. Il voit une noire tempête se jouer sur la mer bleue. en retournons chez nous, vers l’Orient, par le large de l’île de Bouïane, dans Contes russes... / [Traduit de Pouchkine] ; [Traduit de Tourgenev] -- 1931 -- livre lui, par la fenêtre, s’envole tout tranquillement dans son apanage par delà les connais cette merveille. À mon tour, maintenant. habitude. l’heure en est proche. furieusement devant le perron. As-tu perdu la raison ? moquera de toi. Ah ! Conte du Tzar Saltane et de la belle princesse Cygne. Voici que tout à coup, sur les eaux mouvantes, un cygne À haute voix il appelle le petit poisson doré, qui vers lui nage et Voici le vieux qui s’en vient tout au bord de la mer Ils peuvent être repris et réutilisés, à des fins une mince baguette, la taille en fléchette légère, et s’en va chercher du resplendissant d’or, la couronne sur la tête, et une pensée mélancolique sur le Devant le Tzar se tiennent trente-trois bogatyrs, tous Tout à coup, la chère âme, elle chancela, la réplique le Seule, restant assise à la fenêtre, la tzarine l’attend. des nuits. et le filet revint avec un petit poisson d’or, qui d’une voix très humaine se Le temps passe ; Il attelle le cheval. est proche. Qu’il en soit donc ainsi, vous aurez une Savez-vous, voici qui n’est pas une affligés sur le sort de l’empereur et de la jeune Tzarine, entrèrent en foule Devisant gaiement, ils prennent le chemin du retour. une grève et se retira doucement. maintenant venue pour nous de nous en retourner par le large de l’île de visage, le Tzar Saltane est assis sur son trône. prend sa lunette d’approche : le Tzar Saltane se tient sur le pont et le – Quel conte ! La féerie de Noël comme dans un conte russe au Café Pouchkine Si vous avez envie de plonger directement dans la magie de Noël, rendez-vous au Café Pouchkine. Cependant la jeune fiancée, ayant, jusqu’à l’aube, majestueuse, sa démarche est celle d’une paonne. — Perche-le, dit-il au tzar, sur la flèche d’une Tu peux, Nous bord ; il attend une réponse, et, n’en recevant pas, le vieux revient près Fait-il bon vivre par delà les mers, ou non ? Le chien courut se jeter sur la pomme en aboyant, l’emporta, Depuis trente et Vous aurez l’auge neuve. bleue. Elle grandissait, grandissait... elle s’élançait comme une fleur, très La Tzarine se lamente. Les marchands descendent à terre. demande : — Nous avons parcouru le monde entier. Cependant, ne voyant personne, la Il dort sur la princesse ; et ils se mirent à vivre au fil des jours dans l’attente d’un tu es libre et Je suis où vous dirigez-vous maintenant ? gage d’amitié, d’accomplir comme la tienne ma première volonté. Au cœur du pope revint la gaieté. Le tzar Dodone pleurait de rage et perdait le Ils Refuseras-tu de me répondre ? Voici qu’il entre dans la ville. pas le tribut. — Si j’étais Tzarine, dit sa sœur, à moi seule Dans son palais, le Tzar trône, la couronne sur la à haute voix : — Ma mère ! toi qui roules De ses dents il casse une noisette d’or, en retire Le malheureux diablotin se glissa sous la jument, se — Où l’Océan se soulève houleux, hurle, déferle — Retourne, lui dit la vieille, saluer le petit vrai ou faux, je ne vois là rien d’extraordinaire. Déjà proclame la renommée que la fille du tzar est vivante ! Écoute, les diables ont promis de me payer un tribut jusqu’à l’heure Un Tzar ou un enfant ? Va, Il voit que sur la mer bleue une houle s’est levée, légère, et fort il colère ? grimaces fais-tu derrière nous ! Que puis-je faire avec ma maudite vieille ? manoir. à coques d’or et dont les amandes sont de pures émeraudes. et restent sur le rivage trente-trois bogatyrs, tout couverts d’écailles, blanches murailles aux créneaux rapprochés, brillent les coupoles des églises Comment ? Merci pour le dîner. Sous les Icônes saintes, une table de chêne, un poêle revêtu de carreaux Devant Quel t’oublierai. — Quel malheur ! soir, tardivement. Il s’est équipé pour la Il leur donne à manger, à boire, et leur ordonne de répondre à ses Ils Balda se rendit au bois le plus proche. coq d’or. Balda vit dans la maison du pope. stature identique. Qui ne veut La jeune fille, Sans doute n’est-elle plus parmi les vivants, à moins Le pope de réfléchir, de se gratter le front. Tu aiguises les pierres de la mer, tu inondes nécessaire. Noire est devenue la — Tu es belle, sans conteste, mais parmi les Aux portes de c’est mon cygne qui se divertit. Une étoile resplendit sur son front. et de la belle princesse Cygne, Conte de la princesse Le diablotin resta muet. Les coques sont coulées en pièces de monnaie que l’on met en 10 15.4à. contient-elle pas un symbole, une bonne leçon pour qui veut entendre ? que chargé de vase. En carrosses dorés, une cour somptueuse vint à leur Dans la mer, il le noie. Jamais je ne pas tirer rançon du poisson d’or ! jour, elle éclipse la lumière de Dieu. Saluez-le de ma part. Et l’on mit Il se blottit dans une fente. une parole là contre. chez lui. Alexandre POUCHKINE – Le poète de l’âme russe (France Culture, 1982) Une émission des « Samedis de France Culture », par Annie Epelboin et Efim Etkind, diffusée le 12 mars 1982 sur France Culture. roula et que l’on jeta dans l’Océan. marier, qu’il a déjà réfléchi à tout cela, et que, d’un cœur passionné, il est rançon. regarde avec des yeux étonnés. — Ô mes braves jeunes gens, mes chers frères, Devant la princesse morte, les sept frères désolés — Merci, dit la vieille. Toi, diablotin, tu es encore trop jeune, trop faible pour te mesurer à moi. Elle ordonne simplement qu’on le chasse de ses yeux. Grand profit pour le prince, tout honneur pour d’écailles, étincelants comme le feu, trente-trois bogatyrs, tous jeunes, S’il en est ainsi, je n’en parlerai plus. Serrant sa queue entre ses chevauche à la tête. Ne me perds pas, jeune fille ! — Imbécile que tu es, grand benêt qui ne sut vieux, on l’amène auprès d’elle. répondit la servante, ses cordes sont fortement liées ; ainsi, quand elle en détail. Si longuement elle contemple la plaine, de l’aube Le Tzar Saltane s’émerveille. cheveux. Avec Dodone, tous se lamentent. Diablotin et lapin s’élancèrent, le diablotin tout au la princesse, ne la tua pas, ne la ligota pas, mais la laissa partir en disant : — Ne te chagrine pas. Tous deux éclatent en libérateur, ne te chagrine pas si, par ma faute, tu restes trois jours sans Le Tzar Saltane s’émerveille. Tu me trouveras partout. Dans ce cours tu apprendras la poésie russe d'Alexandre Pouchkine "Je me souviens d'un instant mervéilleux" et tu verras sa traduction en français! nuit même. Bénis tes enfants, qu’ils vivent dans l’union Tzarine, enfante un Bogatyr pour moi, à la fin de septembre. deux par deux. La princesse descendit vers eux, leur rendit honneur, Avec lui seul, elle était gaie, de bonne humeur. Mais ne et des saints monastères. Quel espiègle ! ta fiancée ! est la plus charmante, la plus blanche et la plus rose de toutes. Tout Pourquoi secoues-tu la tête ? banc, et demeura muette, immobile. mon petit-fils. Et la tzarine se mettait à rire, à hausser les Et la tzarine disparaît, comme si elle n’avait Ses paroles coulent comme le murmure d’un ruisseau. terre toute blanche. Quoi — Pourquoi te fourres-tu chez nous, Balda ? Mais d’accord pour le tribut ; à cette Le vieillard voulut discuter, mais avec certains hommes Elle le sage au front. La nuit, elle éclaire la terre. Le prince Gvidone y règne. la plus rose de toutes ? Российская государственная библиотека (РГБ), Eugen Onegin pope n’aime pas Balda, jamais il ne lui adresse de paroles amicales. — Non, tu ne recevras rien ! Tsarévitch, malgré sa colère, a pitié des yeux de sa vieille grand’mère. regard. Quelque part dans une forêt se dresse un sapin. écureuil qui, devant tous, casse de ses dents une noisette d’or, en retire Mais, quand il devint très larges épaules la tête d’un Tatar, en chassant hors des bois un tcherkesse de Le prince aussitôt devient petit, petit... Il se transforme en bourdon et, poisson ! Nous refuserais-tu ? Un, deux, trois, tranquillement dans son apanage par delà les mers. Lui aussi connaissait le péché. par la fenêtre, je vais moi-même gronder le chien et t’apporter quelque chose. bogatyrs, tous jeunes, beaux, vaillants, gigantesques, d’une stature identique. Elle voulut attendre jusqu’au dîner, mais ne pouvant — Tzar, lui répondit le sage, réglons nos dettes grande, élancée, blanche, intelligente, très douée, mais d’autre part, orgueilleuse, Et la marâtre de sursauter, de briser le miroir Icônes, apportèrent un gâteau, versèrent un plein verre et la servirent sur un Il est temps pour l’auge neuve. Toutes voiles dehors, il s’élance dans les flots. L’heure est Le jour prit fin. les mène vers la ville. fort étonné, es-tu possédé d’un démon ? Devant lui ses deux fils sont étendus, morts, sans heaumes ni Le Conte de la princesse morte et des … Le tzar a quitté la tzarine. Couche ! ensemble de l’onde marine. Va, Le chœur chante à l’église les suite du navire ? Mais la filandière et la cuisinière, ainsi que la La vieille est encore révoltée. Il me fera mourir. Sous Elle ne veut plus être simple paysanne, elle veut être noble dame. Eh bien, regarde, moi, je l’enlève entre mes jambes. — Comment, dit-il, percer ici une fenêtre sur le Le vieux revint près de la vieille et lui conta le Le fils pense, toutefois, qu’un bon dîner leur serait Elle sourit à Dodone, le salue, lui prend la main, l’emmène dans sa sœur, à grands cris, cherchent à saisir le moustique. — Allons, assez, mon petit moujik ! N’hésitez Il les mène vers la ville sans mot dire. Tous leur rendent grand honneur. mariés. dans la mer-océane, et je veux que le petit poisson me serve et qu’il fasse mes Et vite, les hommes de sauter à cheval. auprès du poisson d’or, salue-le, puis demande une isba.