Par métonymie, le terme désigne aussi l'objet de cette croyance. Anne-Marie Lavarde, chercheure en psychologie au CNRS, d… 22Quatrième constat : la probabilité, pour les élèves croyants, d’adopter une conception sécularisée de la science tend à être plus élevée s’ils attribuent aux Écritures sacrées le statut de « récit symbolique et/ou mythique » plutôt que celui de « récit réaliste » : 30 % contre 8 % chez les musulmans, 33 % contre 12 % chez les protestants et 66 % contre 36 % chez les catholiques. 16Il est important de souligner qu’il s’agit d’une typologie de postures et non d’individus. Sur la base de celle-ci, quelques pistes d’action sur le plan pédagogique et didactique sont suggérées, afin d’amener les élèves à mieux différencier science et religion et à éviter toute forme d’instrumentalisation de l’une par l’autre. 3 Ainsi, si l’on admet ces critères, les questions qui touchent à l’existence ou à la non-existence de Dieu ne font pas partie du champ de la science et ce par choix méthodologique et non de conviction. Le réel scientifique est un réel construit et cette construction met en jeu des intuitions, ... Mais tous ses efforts reposent sur la croyance « qu'à mesure que ses connaissances s'accroîtront, ... » Comment s'élabore le savoir scientifique? Une fois formalisé, un savoir existe de manière indépendante. Celui-ci est le fruit d’une conquête de plusieurs siècles de la part de savants tant croyants que non croyants. ... Sept scientifiques croyants témoignent de leur foi et de leur vocation scientifique. Il propose un cadre d’analyse permettant de mieux comprendre les positionnements possibles entre sciences et croyances religieuses, ainsi que les résultats d’une enquête réalisée en Belgique francophone sur cette question, auprès d’un échantillon de 1 400 élèves de terminale. 13(7) La critique rationaliste, au nom de la science, de conceptions religieuses (forme non scientiste). Encuesta con unos alumnos de bachillerato en la Bélgica francófona y pistas pedagógicas, Lettre de la Revue internationale d’éducation de Sèvres, Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, Les positionnements possibles entre sciences et croyances religieuses. Les postures 3 et 5 se fondent sur un principe commun, qui est celui de l’autonomie de la science à l’égard des croyances religieuses. Certaines croyances perdent du terrain et parfois meurent, mais d'autres continuent de naître. vrai », qui intériorise le savoir et en même temps le souhaite partagé, bien que, dans ce cas, il ne soit pas vérifiable, autre différence avec le savoir de connaissance, même si parfois il est bien difficile de faire le départ entre les deux. Demander de les lire et d’écrire sur chaque tiret le mot qui convient Mise en commun Pour la version 1, « sais ». En d’autres termes, les croyances peuvent rendre le système scientifique plus complexe et plus intéressant. La réflexion de Einstein part d. La connaissance serait une croyance vraie justifiée : Reformulation en termes de conditions nécessaires : croyance : au sens (1), adhésion, assentiment à un contenu de pensée, une proposition. En ce sens elle soppose à la notion desprit critique, et trouve son antithèse dans linstrumentalisme qui considère que les modèles scientifiques ne sont que des instrum… La question de l'existence humaine: Croyance, vérité et espérance dans l'oeuvre de Hermann Hesse: Kassegne, Yao Elee: Amazon.com.au: Books 4 Ce modèle a été construit en articulant une démarche de type déductif, qui a consisté à définir des catégories conceptuelles abstraites à partir de deux critères généraux (la prééminence ou l’absence de prééminence entre sciences et croyances religieuses, la recherche ou non d’une forme de complémentarité entre les deux), à une démarche inductive, qui a consisté à analyser un grand nombre de prises de position différentes issues de contextes historiques et culturels variés (à partir d’ouvrages historiques, d’enquêtes de terrain, etc.). • science, scientifique, jadis : scient (au sens de “savant”) et le tour figé à bon escient. « Je crois » lorsque je ne suis pas sûr de ce que j'avance, faute d'avoir pu le démontrer ou le vérifier de manière indiscutable. 14(8) La critique rationaliste, de forme scientiste, où la science est conçue comme un registre de pensée totalisant et excluant par rapport à d’autres, notamment religieux (cas extrême : les persécutions développées par le régime de l’ex URSS à l’égard des religions, ainsi qu’à l’égard de la pensée scientifique non conforme à celle de Lyssenko). Ensuite, sur la base de cette grille de lecture, nous examinerons dans quelle mesure des élèves de terminale en Belgique francophone, de différentes convictions (catholiques, musulmans, protestants, agnostiques-athées) et filières d’études, ont acquis ou non une conception sécularisée de la science. la science est une connaissance; une connaissance est d'abord une croyance, ensuite il faut que cette croyance soit vraie et qu'elle soit justifiée. 2 Montrant ainsi que science et religion remplissent des fonctions différentes dans la vie d’une personne croyante. Je peux croire en Dieu et garder cette croyance pour moi, tout en étant un scientifique qui conçoit la vérité comme vraie jusqu’à preuve du contraire. Une réflexion plus large sur les caractéristiques de différents discours mérite aussi d’être envisagée. <> Ce dépassement n’est possible que si la pensée est éduquée dans une culture dont le fondement est philosophique et scientifique. ⬥ En sciences, on recense des faits, des observations, on formule des hypothèses, des résultats d’expériences, puis on en tire des interprétations et des conclusions. Le statut attribué aux Écritures sacrées constitue en effet une des variables clés dans l’adoption d’une conception sécularisée ou au contraire non sécularisée de la science. Une attitude inspirée par une croyance secrète au destin, en une nature bienfaisante. D’où venons-nous ? 11Cette idée, déjà énoncée par Galilée, a été reprise notamment par S. Gould (2000) sous l’acronyme « Noma » (non overlapping magisteria). LAMBERT D. (1999) : Sciences et théologie. Les deux manières de croire — l'opinion et la conviction — impliquent une décision de liberté, alors que l'élaboration du savoir repose sur la vérificabilité de ses résultats. CLEMENT P. (2014) : « Les conceptions créationnistes d’enseignants varient-elles en fonction de leur religion ? 2) N'y a-t-il de savoir que scientifique ? Ce processus de construction du savoir de croyance … ⬥ La démarche scientifique repose sur le principe du questionnement. Les théories scientifiques prétendent dégager certaines lois régulières expliquant les phénomènes physiques, ou bien établir indubitablement des démonstrations mathématiques. Car le savoir, d’un certain point de vue, est aussi une croyance : on croit qu’il est vrai que l’herbe est verte et que deux et deux font quatre. Elle serait plus qu'une ignorance et moins qu'un savoir, comme un centre entre deux points diagonalement opposés. Existe-t-il une vérité absolue ou n’est-elle que relative ? <>/Font<>/ProcSet[/PDF/Text/ImageB/ImageC/ImageI] >>/MediaBox[ 0 0 960 540] /Contents 4 0 R/Group<>/Tabs/S/StructParents 0>> Le but du dispositif est d’apprendre aux élèves à distinguer plusieurs types de discours (religieux ou métaphysiques, philosophiques, scientifiques, etc.) Ce document a été mis à jour le 22/03/2011 Les théories scientifiques prétendent dégager certaines lois régulières expliquant les phénomènes physiques, ou bien établir indubitablement des démonstrations mathématiques. La science semble s’opposer à la croyance. 6(1) Le rejet total ou partiel de contenus scientifiques au nom de conceptions de type « fidéiste » (primauté de la foi sur la raison), s’appuyant par exemple sur une interprétation littérale des Écritures. L’autre axe consiste à analyser différentes conceptions du « vivre-ensemble » (en référence en particulier aux concepts de sécularisation, laïcité, neutralité, etc. Il semblerait que même après avoir pris du recul par rapport à leurs conceptions initiales en matière de science et/ou de religion, certains élèves restent néanmoins assez perplexes, lorsqu’il s’agit d’expliciter les positionnements possibles entre les deux. Autour de Christian de Cacqueray, quatre invités sur le ... tout en vivant une grande unité entre leurs connaissances et leur croyance. les croyances ou idées présentées comme des faits • -savoir reconnaitre un fait scientifique • - Percevoir le lien entre sciences et techniques. endobj Dans une perspective sensiblement différente, Lambert (1999) désigne, sous le vocable « articulation », des essais de mise en relation indirecte entre science et théologie, passant par la médiation d’approches philosophiques telles que l’éthique, l’herméneutique ou la métaphysique et évitant en principe toute forme de rapprochement direct entre un passage des Écritures et un énoncé scientifique. 34Il conviendrait bien sûr, en matière de recherche, d’examiner plus en profondeur les facteurs explicatifs des constats effectués et de tester plus systématiquement les dispositifs didactiques suggérés. Il apparaît qu’une proportion non négligeable d’élèves, au terme de l’enseignement secondaire, n’a pas intégré une conception sécularisée de la science, ouvrant ainsi la voie à différentes formes de confusions, amalgames ou instrumentalisations possibles entre sciences et croyances religieuses. 33Dans le cadre général du thème « les conflits de vérité à l’école », objet du dossier 77 de la Revue internationale d’éducation de Sèvres, le but de cet article était d’examiner plus précisément les conflits pouvant exister entre sciences et croyances religieuses à l’école. Coup de pouce : Relevez, dans le texte, les adjectifs qualifiant la croyance … Il s’agit d’un espace pour partager et consulter des contenus qui abordent la thématique “ Science, culture, croyance, comment en parler ?. Mais on trouve aussi la phrase "je croyais que je savais". 7 Les élèves en « sciences fortes » ont au moins six heures par semaine de physique, chimie, biologie, contre trois heures en « sciences de base ». José-Luis Wolfs, « La concurrence entre savoirs scientifiques et croyances religieuses à l’école », Revue internationale d’éducation de Sèvres [En ligne], 77 | avril 2018, mis en ligne le 30 avril 2020, consulté le 21 décembre 2020. Comprendre la nature du savoir scientifique et ses méthodes d’élaboration Le savoir scientifique résulte d’une construction rationnelle. Mots-clés . Il convient de créer un climat propice basé sur la sécurité affective, le respect, la reconnaissance, etc. 3) Est-ce le doute ou la certitude qui caractérise l'esprit scientifique ? 1 Cet article traite des conflits possibles entre savoirs scientifiques et croyances religieuses à l’école. Bref le fait scientifique est un fait construit. Les questions, servant de support à ces projets, sont choisies par les élèves en concertation avec le professeur. Les objectifs sont de mettre en commun des réflexions et des contenus qui abordent un aspect du sujet et d’accompagner les professionnels de la médiation dans l’appropriation de ceux-ci. AccueilNuméros77Dossier - Conflits de vérité à l'...La concurrence entre savoirs scie... Cet article examine les conflits pouvant exister entre sciences et croyances religieuses à l’école. stream Utilisation de la mélatonine : avis d’experts. On this basis, it suggests a few avenues for action on the pedagogical and didactic levels, so as to lead students to better differentiate science and religion and avoid any form of instrumentalization of one by the other. Dans ces deux cas, aucun effet statistiquement significatif de la filière d’études ne peut être mis en évidence. Pour moi, il n’y a pas de vérité absolue, puisqu’elle est constamment mise à l’épreuve du temps, de l’expérience, de l’évolution du monde. ». Niveau 3 - Je distingue une croyance d’un savoir scientifique. • savant, sagesse (sapientia, issu de sapere) et le vieux sapience! Science et croyance : l'illusion du vrai et la certitude du faux. De plus, il faut savoir que à l’époque ... (cf. On constate néanmoins que ce facteur n’a qu’un effet limité. Elle concerne aussi bien les sciences dures (mathématiques, physique-chimie, biologie, etc.) (2000) : Et Dieu dit que Darwin soit !, Paris, Seuil. Quoiqu'il en soit, on présente en général la croyance comme la relation de l'esprit à une proposition et le savoir comme la relation de l'esprit à un fait. Ignorance, croyance et incroyance Jacques Cabassut et Sarah Troubé, université Côte d’Azur, LIRCES EA3159 « Oui, on pouvait travailler, ... profit de l’illusion d’un savoir scientifique objectif et transparent, dont l’accumulation d’enquêtes empiriques parleraient d’elle-même pour dévoiler la vérité – études Nous terminerons enfin par quelques pistes de réflexion sur le plan pédagogique et didactique. La tentation peut dès lors être grande – c’est ce que nous appelons le concordisme sous sa forme « classique » – de vouloir lire le « livre de la Nature » en fonction des catégories conceptuelles du « livre de la Parole », dans le but, en particulier, de chercher à « confirmer » par la science ce que les Écritures auraient révélé, ou plus largement, d’établir une forme d’alliance entre sciences et Écritures (ou théologie), sous l’autorité de ces dernières. 10(5) « Nous n’avons pas à chercher dans l’Écriture un enseignement proprement dit de l’astronomie (…) et l’intention du Saint-Esprit est de nous enseigner comment l’on doit aller au ciel et non comment va le ciel… »2 (Galilée). et d’apprendre à penser de manière plus complexe, autonome et critique, en passant notamment du « nous » au « je ». %���� L’origine de l’univers. - Sauf que non, désolé, ce n'est pas une croyance mais une théorie scientifique prouvée , une accumulation de faits qui mènent à des hypothèses, en s’appuyant sur des observations et des expériences scientifiques. Définir la connaissance scientifique / croyance Importance et difficulté de la distinction Vers une pédagogie explicite de la distinction entre connaissance et croyance. Ainsi, au sein de cet échantillon, une majorité d’élèves catholiques (61 %) a une conception sécularisée de la science, alors que ce n’est le cas que chez 21 % des protestants ou 13 % des musulmans. 19Premier constat : l’adhésion à une conception sécularisée de la science, au sens défini ci-dessus, apparaît fortement liée aux convictions personnelles des élèves. 30Concrètement, les élèves doivent réaliser un « projet » consistant à examiner une question à partir de deux référentiels différents, à choisir parmi ceux proposés, afin de faire ressortir la spécificité de chacun d’eux. Questions de recherche sur les stratégies d’intervention en classe et dans la formation », Revue des Sciences et des Technologies, n° 5, p. 47-76. URVOY D. (2006) : Histoire de la pensée arabe et islamique, Paris, Seuil. Ils tendent à montrer que ces élèves, tous croyants, sont arrivés à prendre du recul par rapport à leurs croyances (en évitant de leur donner le statut de discours absolu et totalisant) et à mieux distinguer différents registres de discours. Il se distingue d’une croyance ou d’une opinion. En effet, dans ces cas là on parlera plutôt d’erreurs ou de croyances fausses. Hors du champ de la sociologie et de la religion, la foi fait assez peu l’objet d’études à caractère scientifique. Il repose sur le postulat de travail suivant : dans la démarche scientifique, la nature s’explique par la nature (et non par le livre de la Parole). Nous allons voir que le savoir est fondé sur la raison, la logique contrairement à la croyance qui est une forme de conviction immédiate qui n'est pas fondée, sans aucune preuve. Quelques pistes de réflexion sur le plan pédagogique et didactique, http://journals.openedition.org/ries/docannexe/image/6146/img-1.png, Colloque 2019 : Conditions de réussite des réformes en éducation. Des difficultés de compréhension des questions et/ou une faible culture à la fois en matière scientifique et à propos des questions religieuses pourrait expliquer ce résultat quelque peu paradoxal. Car le savoir, d’un certain point de vue, est aussi une croyance : on croit qu’il est vrai que l’herbe est verte et que deux et deux font quatre. En novembre 2017, à l’initiative de Société Française de Recherche et Médecine du Sommeil (Sfrms) et la Société de Pneumologie de Langue Française (Splf), des experts se sont réunis pour délivrer un avis éclairé sur les possibles utilisations de la mélatonine. Ces questions portent en effet sur les « causes ultimes », elles ne sont pas « réfutables » (au sens de Popper), etc. », Éducation et Sociétés, n° 33, p. 113-136. ? 1- La croyance en l'absolu peut devenir une croyance absolue, se prendre pour un savoir assuré, et vouloir s’imposer à tous. En effet, lorsque l’homme possède une croyance, il adhère à une explication que la raison ne peut justifier. 5 Il est important de préciser qu’aucune question ne portait sur la théorie de l’évolution, afin d’examiner les conceptions sécularisées ou non sécularisées de la science chez ces élèves, en dehors de ce sujet spécifique. Mais la croyance est une ignorance qui s’ignore, donc elle n'est pas une ignorance. Introduction Le savoir et la croyance, en leur sens le plus large, ont un point commun : chacun prétend délivrer une vérité. 28Ces deux premières pistes sont-elles suffisantes pour permettre aux élèves d’éviter toute forme de confusion ou d’amalgame ente science et croyance religieuse ? La commémoration du 150e anniversaire de la publication de l’œuvre de Darwin, en 2009, a été l’occasion d’une prise de conscience du rejet total ou partiel dont la théorie de l’évolution faisait encore l’objet, de la part d’une partie des élèves et des enseignants (Clément, 2014), dans différentes parties du monde, y compris en Europe. Le savoir et la croyance, en leur sens le plus large, ont un point commun : chacun prétend délivrer une vérité.Les théories scientifiques prétendent dégager certaines lois régulières expliquant les phénomènes physiques, ou bien établir indubitablement des démonstrations mathématiques.C'est pourquoi le savoir semble destiné à faire disparaître la croyance, partout où elle … Elle est, de nos jours, au centre de maintes recherches scientifiques. 9(4) La recherche d’une complémentarité entre science et religion, sous des formes autres que concordistes, basée sur la reconnaissance de la différence de nature fondamentale entre les deux registres et un respect clair de l’autonomie de la science. « Croire » et « savoir » renvoient à des démarches à la fois distinctes et connexes. La science vise en effet à construire des représentations du monde, en veillant à respecter certaines règles méthodologiques spécifiques, qui se sont précisées ou reformulées au cours du temps : le « principe de parcimonie » dans la démarche explicative (énoncé par Guillaume d’Ockham au XIVe siècle), la limitation des ambitions de la science à la recherche des « causes efficientes » et non à celle des « causes ultimes », proposée par Descartes et Galilée au XVIIe siècle, le principe de « réfutabilité », énoncé par Popper au XXe siècle. Sur un plan pédagogique concret se pose aussi la question du cadre institutionnel où traiter ces thèmes avec les élèves : cours de sciences, de philosophie, d’histoire, enseignement des faits religieux, français, éducation aux médias, etc. Il s’appuie sur l’analyse de faits extraits de la réalité complexe ou produits au cours d’expériences. Le savoir et la croyance, en leur sens le plus large, ont un point commun : chacun prétend délivrer une vérité. Dans le domaine des sciences expérimentales et exactes, une proposition n’est scientifique que s’il est possible de la confirmer ou de la réfuter rationnellement. Il s’agit là, en effet, d’un enjeu fondamental, tant sur le plan épistémologique et sociétal qu’éducatif, dans la mesure où il importe de garantir à la fois la liberté de conscience et de croyance de chacun et chacune et la nécessaire autonomie du registre explicatif scientifique à l’égard des croyances religieuses. Mais on trouve aussi la phrase "je croyais que je savais". 15La figure suivante permet de mieux visualiser ces différentes conceptions, ainsi que les critères distinctifs sous-jacents. Conviction intime, concernant l'existence d'un être, la réalité d'une situation, la probabilité d'un évènement. (dir. Courriel : jwolfs@ulb.ac.be, Voir la notice dans le catalogue OpenEdition, Plan du site – Contact – Crédits – Mentions légales – Flux de syndication, Nous adhérons à OpenEdition Journals – Édité avec Lodel – Accès réservé, Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search, Enquête auprès d’élèves de terminale en Belgique francophone et pistes pédagogiques, Revue internationale d’éducation de Sèvres, La concurrence entre savoirs scientifiques et croyances religieuses à l’école, The competition between scientific knowledge and religious beliefs at school. est un savoir car elle est issue d'un corpus d'astronomie dûment validé par la communauté scientifique. This article examines the conflicts that may exist between science and religious beliefs at school. 6 Ceux-ci sont principalement issus des mouvances évangéliques, pentecôtistes, etc., d’origines culturelles très diverses, mais principalement d’Afrique centrale. MATHIEU S. (2011) : « Ce qu’ils en disent : la perception de la théorie de l’évolution par des élèves de collège et lycée », in PORTIER P., VEUILLE M., WILLAIME J.-P. ⬥ En sciences, on recense des faits, des observations, on formule des hypothèses, des résultats d’expériences, puis on en tire des interprétations et des conclusions. L'intégrale du programme sur france.tv 8(3) Le concordisme dit « inversé » : celui-ci vise à établir des concordances entre sciences et croyances religieuses (ou plus largement métaphysiques), en partant non pas des Écritures ou d’une tradition révélée, comme dans le cas du concordisme classique, mais d’une démarche qui se présente comme « scientifique ». TOP 10 des citations croyance (de célébrités, de films ou d'internautes) et proverbes croyance classés par auteur, thématique, nationalité et par culture. III- Croyance absolue et Savoir relatif_Confusion 3 : FOI religieuse et DOUTE scientifique (→ renversement croire et savoir de la confusion 2 : la distinction entre croire et savoir étudiée dans le II n’est pas sans soulever quelques ambiguïtés. ) Cette troisième piste permet ainsi aux élèves d’envisager plusieurs options possibles et de les argumenter. La démarche scientifique est une procédure rigoureuse qui permet à la science d’avancer. 5Il comprend sept idéaux-types contrastés, dont quatre conduisent à des situations de conflit, de confusion ou d’amalgame entre science et religions et trois, au contraire, à une délimitation de leurs régimes respectifs et à différents modes de cohabitation. Colloque : L’éducation en Asie en 2014 : Quels enjeux mondiaux ? À cette fin, un cadre d’analyse permettant de mieux comprendre les positionnements possibles entre sciences et croyances religieuses a été proposé. Introduction Le savoir et la croyance, en leur sens le plus large, ont un point commun : chacun prétend délivrer une vérité. It puts forward an analytical framework that enables better understanding of the possible stances between science and religious belief, as well as the results of a survey on this issue involving 1,400 final-year secondary students in French-speaking Belgium. [Gérard Leclerc] -- L'histoire de l'autorité, c'est celle de la succession des modes de croyance et des régimes d'énonciation de la Vérité, de l'influence religieuse, idéologique, politique et scientifique… Pour la version 2, « penses » ou « crois » Demander aux élèves d’expliquer, en prenant appui sur les deux versions du texte et sur leur propre expérience, la différence entre « savoir » et « croire » AROUA S, COQUIDE S., ABBES S. (2012) : « Controverses dans l’enseignement de l’évolution. Enquête réalisée auprès d’élèves de terminale en Belgique francophone », Revue de didactique des sciences religieuses, n° 2, p. 14-29. 10 Expliquant réellement et matériellement l’origine de l’univers et l’origine de l’homme. 20Deuxième constat : l’effet de la filière d’études diffère fortement selon les convictions personnelles des élèves. Get this from a library! À titre d’illustration de cette quatrième piste, mentionnons un dispositif mis en place par une enseignante de français. La raison scientifique Galilée et l'expérimentation scientifique Tweeter. scientifique dans le but de découvrir des régularités dans son objet d'étude, de les décrire, de les expliquer pour en comprendre les déterminismes et mécanismes et, éventuellement, d'utiliser ces connaissances pour prédire, contrôler et modifier la réalité », jusqu’à ce qu’elles soient falsifiées et … Croire, c'est d'abord accéder au vaste domaine de l'opinion ou de la croyance. Les termes de "croyance" et de "savoir" paraissent donc avoir des grammaires différentes. 1 0 obj Voir le repère Objectif / Subjectif. Saint Nicolas est ... il demeure impossible d’apporter une réponse claire et tranchée sur la question de la croyance au Père Noël. Le concordisme repose globalement sur le postulat selon lequel le « livre de la Parole » (par exemple, la Bible ou le Coran) et le « livre de la Nature »1, que s’efforcent de déchiffrer les sciences, ne sauraient se contredire, puisque tous deux trouvent leur origine en Dieu. 1Cet article traite des conflits possibles entre savoirs scientifiques et croyances religieuses à l’école. ⬥ La démarche scientifique repose sur le principe du questionnement. Si bien que les philosophes définissent généralement le savoir comme la croyance en des choses vraies : dans l’ensemble des choses crues, il … 2Notre préoccupation plus générale, en amont de la question spécifique de l’acceptation ou non de la théorie de l’évolution, est celle de savoir dans quelle mesure les élèves, au terme de l’enseignement secondaire, ont acquis ou non une conception « sécularisée » de la science. Quels enjeux pour l’éducation ?, Bruxelles, De Boeck. Propone un marco de análisis que permite entender mejor las posiciones que pueden adoptar respectivamente ciencias y creencias religiosas así como los resultados de una encuesta realizada en Bélgica francófona sobre este tema con un muestreo de 1400 alumnos de bachillerato. Coup de pouce - Relevez des informations dans le texte qui suggèrent qu’une croyance et un savoir scientifique peuvent être contradictoires. Cela passe toute croyance. Elle a suscité une foule de récits mythiques racontant l'his¬ toire du monde, des dieux et des tribus. On peut remarquer aussi, chez les élèves agnostiques ou athées, qu’une conception sécularisée de la science ne va pas automatiquement de soi, en particulier dans la filière technique-professionnelle, où ce taux est de 65 % contre 84 % et 93 % dans les filières générales9. Le savoir scientifique est d’autant plus légitime qu’il est périssable « Il y a quelques années, on pensait que l’espèce humaine avait 200.000 ans d’âge. que les sciences humaines (sociologie, lettres, histoire, etc.). 11 Chi² (1dl) = 27,5, S.000 pour les musulmans, Chi² (1dl) = 11,8, S.001 pour les protestants, Chi² (1dl) = 20, S.000 pour les catholiques. 1 La Nature peut être définie métaphoriquement comme étant un « livre » à découvrir ou à comprendre. GOULD J. José-Luis Wolfs, « La concurrence entre savoirs scientifiques et croyances religieuses à l’école », Revue internationale d’éducation de Sèvres, 77 | 2018, 103-112. Si on définit l'ignorance comme une absence de savoir alors on doit donc en déduire que la croyance n'est pas une complète absence de savoir. 31Les témoignages d’élèves recueillis en fin d’année à propos de ce projet sont plutôt encourageants, en particulier dans le contexte actuel, où différentes formes d’extrémisme ou de fondamentalisme sont présentes. [Jean-Gabriel Gauthier] Ses recherches actuelles se développent principalement autour de deux axes. Ainsi, chez les élèves musulmans, la proportion d’élèves ayant une conception sécularisée de la science est très faible dans les trois filières d’études (8 %, 16 % et 14 %).