L'île de Corcyre acquiert l'alliance d'Athènes lorsqu'elle se révolte, en 435, contre sa métropole : Corinthe. Ce conflit met fin à la pentécontaétie et s'étend de 431 à 404 en trois périodes généralement admises : la période archidamique de 431 à 421, la guerre indirecte de 421 à 413, et la guerre de Décélie et d'Ionie, de 413 à 404. Les Athéniens sont repoussés par Gylippe, et Lamachos trouve la mort au cours d'un accrochage. Brasidas, à la tête d'une petite expédition de 1 700 hommes dont 700 hilotes affranchis, traverse toute la Grèce en août 424 pour envahir la Thrace à la demande du roi Perdiccas II de Macédoine, qui cherche un allié dans le conflit qui l'oppose aux Lyncestes. Les deux cités s'affrontent par intermittence lors de la première guerre du Péloponnèse (460-445), qui est provoquée par le conflit entre Corinthe et Mégare, deux cités membres de la ligue du Péloponnèse[26]. Elle profite donc du terme à venir de la période de paix signée par Sparte et Argos en 451 et des négociations se rouvrant entre les deux cités pour inciter les démocrates d'Argolide à créer une nouvelle confédération qui regroupe Argos, Corinthe, Mantinée et Élis, ainsi que quelques cités de Chalcidique, désireuses de quitter le giron athénien[124]. La guerre du Péloponnèse oppose les deux cités les plus importantes de cette époque, Athènes et Sparte, et leurs alliés. Une dure répression est menée contre la cité rebelle : en 463 les Thasiens sont écrasés, leurs remparts sont détruits, la flotte confisquée. En octobre et novembre 411, les stratèges athéniens Thrasybule et Thrasylle remportent sur Mindarus des victoires navales à Cynosséma, victoire étriquée mais qui redonne confiance aux Athéniens[188], et à Abydos. Athènes profite de cette période de paix pour reconstituer d'importantes réserves financières mais sa politique extérieure est indécise en raison de l'opposition entre Nicias et Alcibiade, qui dominent désormais les affaires publiques de la cité[133]. La Pentécontaétie (50 ans : 480-430) voit la montée des tensions entre les deux cités. A cette occasion, le démagogue Cléon apparaît sur la scène politique et s'y impose. Son successeur, Callicratidas, est loin de s'entendre aussi bien que lui avec Cyrus, mais remporte une nouvelle victoire au large de Mytilène qui coûte trente navires aux Athéniens[203]. Ayant évité les affrontements sur mer pendant trois ans, Sparte reconstitue sa flotte et la confie en 407, au navarque Lysandre, considéré par l'historien Victor Davis Hanson comme le « chef de guerre le plus intraitable, le plus brillant et le plus complet que la Grèce eût jamais produit depuis Thémistocle »[197]. Depuis le fort de Décélie, occupé par le roi Agis II de façon permanente depuis l'été 413[164], les Spartiates organisent le blocus terrestre d'Athènes dès 412, empêchent leurs adversaires d'exploiter les mines d'argent du Laurion et se saisissent de 20 000 esclaves[165]. Après une période initiale favorable à Athènes, la victoire des Thébains sur les Athéniens à Coronée (447) met ces derniers en difficulté[26]. The Walled Orchard (1990) de Tom Holt narre la vie d'un rival d'Aristophane avec la guerre du Péloponnèse en toile de fond[244]. " Aucun conflit, dans l'Histoire, n'est aussi riche d'enseignements pour notre époque que la guerre du Péloponnèse " : cette conviction est au coeur de l'enquête menée par l'historien Victor Davis Hanson sur la lutte qui opposa, il y a près de cieux initie cinq cents ans, Sparte et Athènes. La démocratie athénienne, qui « lui a donné dans le malheur d'incroyables facultés de résistance » se révèle alors une faiblesse par son intransigeance[237], non seulement envers ses adversaires mais aussi avec ses propres généraux qui peuvent être exécutés ou bannis à la moindre occasion et sont ainsi poussés « à un excès de prudence ou d'audace »[236]. A la tête d'une armée et soutenu par une grande partie de la population, il parvient en 403 à rétablir la démocratie à Athènes. La dernière modification de cette page a été faite le 9 décembre 2020 à 16:08. Votre identifiant personnel vous parviendra rapidement, par courrier électronique. Thucydide, avec son ouvrage Histoire de la Guerre du Péloponnèse, est la principale source des historiens modernes. C'est une défaite d'importance pour Athènes puisque c'est avec le bois de Thrace qu'elle bâtit ses trières[115]. La première dévaste l'Élide et s'empare de Céphallénie, alors que la deuxième ravage l'est de l'Argolide[69]. C'est là une menace sérieuse pesant sur la cohésion de la ligue du Péloponnèse[124]. La Guerre du Péloponnèse, ou Histoire de la guerre du Péloponnèse (en grec ancien : Ἱστορία τοῦ Πελοποννησιακοῦ Πολέμου) est un ouvrage de l'historien athénien Thucydide écrit à la fin du Ve siècle av. Tout en faisant mine de respecter les institutions, ils font régner la terreur en assassinant leurs principaux opposants et instaurent le régime des Quatre-Cents, dont Phrynichos, Pisandre, Antiphon et Théramène sont les plus en vue, en juin 411[180]. Cette décision provoque par ailleurs la colère de leurs alliés Argiens, qui cessent dès lors de s'impliquer dans le conflit[171]. Les démocrates d'Épidamne font alors appel à Corcyre qui ne réagit pas, car elle est elle-même régie par un gouvernement oligarchique. J-C). C'est une Grèce divisée, appauvrie et menacée qui sort de cette guerre constituant un tournant fondamental dans l'histoire de la Grèce à l'époque classique. Pour contourner la loi qui interdit à un navarque d'être nommé plus d'une fois, Sparte le nomme officiellement commandant en second tout en lui confiant officieusement la direction des opérations. Thucydide est né entre 460 et 455 dans une famille aisée du dème d'Halimonte. : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. En dehors des pièces de théâtre contemporaines d'Aristophane déjà mentionnées, le conflit est très peu représenté dans l'ensemble des domaines artistiques. Dès lors, Platées est surveillée par une garnison athénienne[59]. Les Lacédémoniens décident de contre-attaquer aussitôt dans la région avec l'aide de leurs alliés Ambraciotes mais une armée composée d'Athéniens, d'Acarnaniens et d'Amphilochiens et commandée par Démosthène remporte sur eux la bataille d'Olpae à l'automne 426. Cependant, la ville en elle-même fait piètre figure: privée de ses murailles, d'une grande partie de sa flotte, entourée de territoires ravagées et de mines quasiment abandonnées, elle n'a plus rien en commun avec la puissante Athènes vantée par Périclès. Financièrement, la première année de guerre se révèle très coûteuse pour Athènes, en raison de l'entretien de sa flotte ainsi que de l'armée assiégeant Potidée et d'une balance commerciale affectée par l'invasion de l'Attique[65]. À la suite de cette victoire, plusieurs autres cités de la région abandonnent l'alliance athénienne[114]. De fait, Corinthe (alliée de Sparte) et Athènes se retrouvent en état de guerre. Dans le cadre de : l’Histoire de la guerre du Péloponnèse, Thucydide a pour intention de « chercher à en exprimer le sens [de la guerre du Péloponnèse] dans une œuvre.3 » En effet, il rend un généreux hommage à la cité d’Athènes, mais l’issue de cette guerre l’oblige à … Celle-ci se termine par un départ précipité des Macédoniens. Mais l'attaque spartiate sur Pylos échoue en raison du retour de la flotte athénienne, et les 420 hoplites, dont 180 appartiennent à l'élite spartiate, se retrouvent piégés sur Sphactérie[98],[99]. A côté, la ligue du Péloponnèse ne possède pas de véritable flotte de guerre mais peut aligner une armée terrestre d'au minimum 40 000 hoplites. Cette armée brûle les champs de céréales et dévaste les vignes et les vergers de la région d'Acharnes, évacuée par ses habitants, mais la tâche se révèle ardue et les Spartiates rentrent chez eux au bout d'un mois sans avoir obtenu la réaction espérée des Athéniens, qui restent à l'intérieur de leurs murailles[63]. Sans doute à l'initiative de Périclès, qui domine la vie politique athénienne depuis 443[36], elle vote donc une alliance uniquement défensive (épimachia) et décide l'envoi d'une force symbolique de dix trières pour protéger Corcyre[35]. Le peuple athénien est quant à lui hésitant. Cléon et Brasidas meurent au cours du combat, permettant aux modérés des deux cités de s'accorder sur un arrêt des hostilités[118]. Peu après, Corinthe l'emporte sur Corcyre lors de la grande et confuse bataille navale de Sybota, dans laquelle 260 navires sont impliqués. La plupart des 10 000 survivants disparaissent dans les carrières de pierres des Latomies où ils sont détenus prisonniers par Syracuse dans des conditions effroyables[162]. Bref résumé du contexte politique et militaire: Il est tout d'abord nécessaire de savoir que cette guerre opposa les cités d'Athènes, visible au nord-est de la carte, et Sparte, au sud du Péloponnèse. Le document à étudier est un extrait de l’Histoire de la Guerre du Péloponnèse_ écrite par Thucydide datant de la fin du Vème siècle avant J.-C.__ L’auteur est un des acteurs du conflit qu’il raconte, conflit qui oppose entre 431 et 404, les cités d’Athènes et de Sparte. Corinthe et Mégare demandent leur aide à Sparte et à la li… Lors de l'attaque nocturne qui s'ensuit, en août 413, les Athéniens surprennent initialement leurs adversaires mais la désorganisation de leurs troupes et leur méconnaissance du terrain entraîne le chaos, puis la déroute, les Athéniens perdant finalement 2 000 hommes et l'espoir de prendre Syracuse[159]. La trêve est ensuite respectée jusqu'à son terme. Platées étant alliée avec Athènes et occupant une importante position stratégique, les Thébains saisissent aussitôt l'occasion[60]. Il fournit des renseignements précieux sur les sentiments éprouvés par les agriculteurs de l'Attique réfugiés dans les murs d'Athènes ainsi que sur les effets de cette cohabitation forcée entre citadins et paysans[16]. Un armistice est alors conclu entre Sparte et Argos mais l'arrivée de 1 300 Athéniens pousse les Argiens à le rompre[129]. Les Athéniens réagissent immédiatement en envoyant une expédition militaire. La cité fonde en 478 une ligue défensive avec ses alliés, pour se protéger contre une éventuelle nouvelle offensive des Perses : la ligue de Délos. La société grecque est par ailleurs profondément remaniée par le fait que des milliers d'anciens esclaves sont affranchis pendant la guerre à l'inverse de milliers de citoyens qui sont quant à eux réduits en esclavage[228]. Alcibiade, désormais au service de Sparte, persuade alors ses dirigeants de lui confier une expédition de cinq navires pour convaincre les alliés d'Athènes en Ionie de quitter la ligue de Délos et s'assure la défection de Chios, Érythrées, Clazomènes, Téos, Milet et Éphèse[168]. La lutte est aussi, et peut-être surtout, idéologique, l'oligarchie spartiate s'inquiétant de la volonté d'Athènes d'imposer son modèle démocratique, par la force si nécessaire, dans de nombreuses autres cités[30]. Athènes possède aussi des ressources financières infiniment supérieures à celles de son adversaire[54]. La cité est contrainte de payer une forte indemnité et de rester dans la ligue. Guerre du Péloponnèse . La cité, au statut réputé inviolable depuis la bataille de Platées en 479, est assiégée de mai 429 à août 427 par les troupes de la ligue du Péloponnèse et doit capituler après une longue et ingénieuse résistance. Des milliers de personnes, principalement des civils, trouvent la mort dans les combats et les massacres qui s'ensuivent et se terminent par la victoire des démocrates[89]. Des expéditions plus modestes permettent aux Athéniens de s'emparer de Thronion et d'expulser la population d'Égine, dont la position menace le port du Pirée, pour la remplacer par des colons[71]. Mégare, en mauvaise posture, conclut alors une alliance avec Athènes susceptible de bouleverser l'équilibre des forces[27]. La guerre du Péloponnèse (cours) 1ère guerre qui fait jouer la majorité des cités grecques. Nicias, en mauvaise santé, demande une nouvelle fois l'aide d'Athènes en cachant la vérité sur ses erreurs stratégiques, et l'assemblée lui renouvelle sa confiance en votant l'envoi d'importants renforts[156], commandés par Démosthène, avec 73 trières et 15 000 hommes[157]. Les révoltes de l'Eubée, en 446, et de Samos, en 440, sont ainsi durement réprimées par les Athéniens[23]. Syracuse, deuxième cité la plus peuplée du monde grec[141], est une démocratie, alliée de Sélinonte dans cette affaire, imposant son hégémonie sur cette île fertile en céréales, que pourraient s'approprier Athènes si elle envoyait une flotte en Sicile. Lorsque des révoltes éclatent aussi sur l'île d'Eubée, vitale pour Athènes, la cité envoie une flotte pour garder le contrôle de l'île mais celle-ci est vaincue en septembre 411 par les Lacédémoniens au large d'Érétrie. Prévenu à temps, il se réfugie auprès de Tissapherne[173] vers octobre 412 et devient son conseiller[174]. La paix est conclue peu après la reddition d'Athènes. Les cités faisant partie de cette ligue doivent contribuer soit en nature (bateaux et marins), soit en argent (le phoros). Elle fut amplement satisfaite : La Guerre du Péloponnèse n'a jamais cessé d'être lue et reste de nos jours un des chefs-d'oeuvre de la littérature antique. La paix d'Antalcidas fait de la Perse l'arbitre de la Grèce et l'Ionie revient dans le giron perse[220],[221]. PartenairesPhilosophie | Horlogerie suisse | Heures perdues | Plume d'Histoire | Votre site ici ? Les Potidéens protestent contre cet ultimatum et engagent avec Athènes des négociations qui durent tout l'hiver[39]. Athènes maintenant acculée et privée de ravitaillement est contrainte de traiter avec Sparte. La démocratie est définitivement établie avec les réformes d'Ephialte et la cité, à la tête de la puissante ligue de Délos, exerce sa domination sur l'ensemble du monde égéen. De son côté Sparte fait appel aux Perses financièrement; en contrepartie, ils s'engagent à leur abandonner toutes les cités grecques faisant partie de la ligue de Délos en Asie mineure. Les Spartiates, pris à revers, sont vaincus, et les 292 survivants se rendent et sont faits prisonniers. Des parallèles avec la guerre du Péloponnèse ont été établis par des hommes d'État, des militaires et des universitaires à l'occasion d'événements cruciaux du XXe siècle, comme pour expliquer les causes de la Première Guerre mondiale et surtout lors de la guerre froide pour comparer la rivalité opposant alors le bloc de l'Ouest à celui de l'Est avec celle ayant conduit à l'affrontement les ligues de Délos et du Péloponnèse[6]. Les Spartiates, qui se méfient de lui, donnent l'ordre de le supprimer. La défaite athénienne, qui pouvait sembler improbable au début du conflit étant donné les ressources dont la cité disposait en comparaison de celles de Sparte, s'explique selon Thucydide par quatre raisons : l'épidémie ayant frappé Athènes, l'expédition en Sicile, la création du fort de Décélie par les Spartiates et enfin la construction d'une flotte grâce à l'or fourni par les Perses[236]. Après l'échec de celles-ci, Corinthe envoie une expédition de 75 trières qui est interceptée et vaincue par une flotte corcyréenne de 80 navires au large de Leucimne. La domination spartiate sur le monde grec est cependant de courte durée. Cette affaire noircit considérablement l'image d'Athènes[136]. Cette guerre du Péloponnèse, qui commença en 431 pour s'achever en 404 par la victoire de Sparte, Thucydide la raconte, saison par saison, en s'appuyant sur une documentation étonnamment exacte. La Guerre du Péloponnèse est le conflit qui touche la Grèce Antique en la divisant en deux camps, la ligue de Délos sous l'autorité d'Athènes et la ligue du Péloponnèse sous l'hégémonie de Sparte. Le lendemain, Démosthène accorde aux Lacédémoniens le droit de se retirer à condition qu'ils le fassent secrètement[94]. Les Athéniens prennent néanmoins l'avantage sur Syracuse au printemps 414 en s'emparant du plateau des Épipoles où ils commencent la construction d'un double mur afin d'isoler la ville[152]. Démosthène décide de rembarquer, décision à laquelle s'oppose Nicias, sous prétexte d'une éclipse de lune tenue pour un mauvais présage. Thucydide introduit plus de rigueur dans la relation des faits, affine la chronologie et recherche la vérité par « l'examen des témoignages et le recueil des indices »[7]. En 404, au terme des négociations, Athènes capitule. « Thucydide est un citoyen athénien, apparenté à Miltiade. Cependant, les négociations de paix entamées par Sparte sur la base d'un retour à la paix de Trente Ans échouent en raison des conditions draconiennes imposées par Cléon[100]. A partir de 413, les Spartiates occupent en permanence le sol de l'Attique, pouvant le ravager systématiquement. Grâce à cette série de victoires, dont Thrasybule est le principal artisan pour l'historien Donald Kagan, Athènes a de nouveau la maîtrise des mers[191]. Lysandre fait ensuite tomber Lampsaque, menaçant ainsi Byzance[208]. Profitant de l'absence de dirigeants démocrates puissants et respectés dans leur cité, les oligarques athéniens préparent leur coup d'État dans le plus grand secret. Étymologiquement, la guerre vient du vieux germanique werra (simple exclamation ; cri de guerre) qui donnera war (en anglais) et que l’on retrouve dans Wehrmacht ou Bundeswehr (en allemand).Le mot grec polemos viendrait de poles qui désignait le grand nombre ; le mot latin bellum viendrait de duellum (le duel) que Horace ou Plaute utilisaient pour désigner la guerre. La ligue de Délos va devenir l'instrument de l'impérialisme athénien. Pour l'historien Donald Kagan, cette stratégie presque uniquement défensive présente l'inconvénient de placer Athènes en situation de faiblesse aux yeux de toute la Grèce, amenant ainsi les autres cités à ne plus la craindre. Cela consacre une victoire implicite pour Athènes puisque son empire, à l'origine du conflit, n'en ressort pas amoindri. Peu après, les Spartiates font une nouvelle proposition de paix, proposant de restituer Décélie, les deux camps conservant toutes leurs autres conquêtes. Athènes, si elle ne retrouve plus sa position dominante, parvient tout de même à maintenir son statut de cité de poids dans le monde grec avec un régime politique fondé sur la réconciliation, une loi d'amnistie générale interdisant même sous peine de mort de rappeler les fautes passées[218]. Les ambassadeurs sont toutefois arrêtés en Thrace à l'instigation d'agents athéniens et envoyés à Athènes, où ils sont aussitôt exécutés sans procès[72]. La même année, Potidée, colonie de Corinthe, faisant partie de la ligue de Délos, se révolte contre Athènes. Ce plan échoue car, même si les Spartiates renoncent à livrer bataille en raison de présages défavorables, l'arrivée de leur armée à la frontière suffit à faire revenir les Argiens chez eux[128]. Le conflit se termine par la victoire de Sparte et l'effondrement de l'empire athénien. L'affaire de Mégare : à peu près à la même période que l'affaire de Potidée, Mégare, cité aux portes de l'Attique mais membre de la ligue du Péloponnèse, se voit interdire l'accès aux marchés de l'Attique et aux ports de la ligue de Délos. Athènes, informée de ces velléités, envoie une flotte lancer un ultimatum que Mytilène repousse tout en appelant Sparte à son aide en août 428[86]. Athènes est essentiellement une puissance maritime : la flotte comprend alors 300 trières prêtes à prendre la mer. La guerre dure 27 ans. En 416, elle se décide à intervenir militairement en envoyant une expédition de 3 500 hommes chargée de soumettre l'île[136]. À Patras, utilisant une stratégie inédite, Phormion tourne autour de la flotte adverse formée en cercle en rétrécissant progressivement ces tours pour semer le désordre à la levée du vent[81]. la dernière. La révolution ne dure pas: le petit peuple de l'armée (les marins), mené par Thrasybule, s'oppose aux réformes. C'est à cette même époque que Pausanias Ier succède à son père Pleistoanax sur l'un des deux trônes de Sparte. Une révolution s'opère: le boulè est destitué et remplacé par une commission de 30 personnes chargées de redresser la Constitution et restaurer les lois ancestrales. Provoquée par trois crises successives en peu de temps, la guerre est cependant principalement causée par la crainte de l'impérialisme athénien chez les alliés de Sparte. L’empire d’Athènes, qui était au sommet de sa puissance, est affaiblie suite à sa défaite. La guerre d'Archidamos, ou guerre des Dix Ans, est appelée ainsi du nom d'Archidamos II, roi de Sparte[50]. La crainte pour les Spartiates de la voir encore s'accroître, à leur détriment, les pousse alors à frapper les premiers[29]. Mytilène capitule en juillet 427, une semaine avant l'arrivée de renforts lacédémoniens qui rebroussent immédiatement chemin[88]. À l'inverse d'Hérodote, il limite les digressions autant que possible[8]. La guerre du Péloponnèse (431-404 av. La flotte athénienne devient donc bientôt la plus puissante du monde grec et permet l'émergence de ce que les historiens nomment la thalassocratie athénienne, accordant à la cité une emprise de plus en plus grande sur les autres membres de la ligue ; d'alliés ces derniers deviennent des sujets, non plus placés sous une hégémonie mais sous une archè, une autorité. Il menace ainsi de couper la principale voie du ravitaillement en grain d'Athènes et oblige les Athéniens, désormais le dos au mur, à passer à l'offensive[187]. Il souhaite revenir à une démocratie modérée sur le modèle de Solon. Sauf précision contraire, les dates de cette page sont sous-entendues «. Thucydide fixe par ailleurs les repères chronologiques de la guerre, de 431 à 404, tels qu'ils sont reconnus par les historiens modernes et bien que ses contemporains ne partageaient pas forcément ses vues, certains la faisant commencer en 433, se terminer en 394 ou y voyant encore plusieurs conflits distincts[12]. En 416, les Méliens, alliés d'Athènes, décident un rapprochement avec Sparte. Cette dernière, risquant alors d'être évincée de la mer Ionienne, pousse son ancienne colonie thrace de Potidéeà quitter la Confédération maritime d'Athènes, créée après les guerres médiques. Tout oppose Athènes et Sparte, la première étant une démocratie et une puissance marchande, dotée d'une incroyable flotte de guerre; la seconde étant une oligarchie,… The Isle of Stone (2005) de Nicholas Nicastro est un roman centré sur les combattants spartiates de Sphactérie[246]. A Athènes, la population est lasse de la guerre et la mort de Cléon permet la victoire des partisans de la paix. vendredi 13 avril 2007, ... Une fois enregistré, vous pourrez consulter les articles en cours de rédaction, proposer des articles et participer à tous les forums. Il nait vers 460 et meurt aux alentours de 400. Les troupes lacédémoniennes dévastent à nouveau l'Attique au printemps 430, cette fois-ci durant quarante jours et sur une plus large zone[66], puis aux printemps 428, 427, celle-ci causant de grands ravages, et 425, cette dernière invasion ne durant que quinze jours en raison de l'attaque athénienne sur Pylos[67]. Son récit se veut didactique, les enseignements à tirer du conflit devant servir aux générations futures car la nature humaine ne change pas[10]. L'expédition athénienne, dont l'échec peut autant être imputé à la trahison d'Alcibiade qu'à l'incompétence de Nicias, se termine ainsi en désastre avec la perte de 50 000 hommes et de plus de 200 trières[160]. En 405, la flotte athénienne est écrasée au large d'Aigos Potamos et les Spartiates atteignent le Pirée, port d'Athènes. En 446 est signée une paix de 30 ans avec Sparte, mais la Grèce est alors bipolarisée. Cette victoire béotienne est due en grande partie à l'utilisation inédite d'une cavalerie de réserve qui surprend et démoralise l'aile droite athénienne alors que celle-ci venait de vaincre l'aile gauche béotienne[111]. À l'issue de ces deux discours, l'assemblée se prononce pour la guerre à une forte majorité[46]. Mégare regagne le giron de la ligue du Péloponnèse, et les Lacédémoniens[N 1] envahissent l'Attique mais retournent chez eux sans combattre après s'être laissés soudoyer[27]. Sparte, qui a toujours vécu dans l'isolement, se révèle incapable de gérer un empire alors que l'élite spartiate, déjà numériquement faible, diminue encore pour tomber à 1 500 individus seulement lors de la défaite contre Thèbes en 371[222]. En 432, la ligue du Péloponnèse se réunit à Sparte et déclare la guerre à la ligue de Délos. Athènes met le siège devant la cité, entraînant l'arrivée d'un corps expéditionnaire corinthien. L'élite spartiate étant numériquement très faible, cette menace sur la vie d'autant de ses membres est prise très au sérieux et une trêve est conclue aussitôt, Sparte livrant à Athènes sa flotte de 60 trières en otage. En 426, Agis II succède à son père Archidamos alors que Pleistoanax rentre de l'exil auquel il avait été condamné en 445, Sparte ayant donc à nouveau deux rois[91]. Ils sont choisis parmi les citoyens qui ont les moyens d'avoir un cheval. Ce document a été mis à jour le 27/10/2012 En dépit de cette paix, dès 435 la guerre se prépare. La frange la plus radicale, menée par Cléon, réclame la sévérité et un premier décret est pris par l’ecclésia : les hommes seront tués, les femmes et les enfants vendus en esclavage et la cité rasée. Callicratidas y trouve la mort et les Spartiates perdent 77 navires contre 25 pour les Athéniens[204]. La guerre du Péloponnèse et les tentatives de suppressions de la démocratie (431-404) Les sources que nous avons pour comprendre la guerre du Péloponnèse sont des sources écrites par Thucydide et par Xénophon. Ils ne se rendent pas pour autant maîtres de la région car ils sont défaits par les Chalcidiens à la bataille de Chalcis[69]. Les attaques surprises ou nocturnes et l'utilisation de combattants légers comme les peltastes deviennent beaucoup plus fréquents[233]. Plus récemment, le récit de la guerre en quatre volumes par Donald Kagan est considéré comme faisant autorité[17]. Ainsi, à Thasos, une île au nord de la mer Egée, les habitants souhaitent en 465 se retirer de la ligue. Pendant l'été 422, Cléon prend la tête d'une expédition athénienne pour reconquérir la Thrace et reprend Toronè[117]. Les Corcyréens appellent à l'aide Athènes qui, après un débat devant l'ecclesia, envoie un corps expéditionnaire qui ne peut cependant empêcher Corcyre de subir une lourde défaite en septembre 433. Lysis et Alexias (The Last of the Wine, 1956) de Mary Renault se déroule à Athènes à la fin de la guerre et dépeint particulièrement l'homosexualité dans la Grèce antique[240]. Mais cette alliance est insuffisante car Thèbes, Mégare et Tégée déclinent l'invitation qui leur est faite d'y adhérer[125]. Après une écrasante victoire de Corcyre, Corinthe, faisant partie de la ligue du Péloponnèse, prépare sa revanche. La guerre du Péloponnèse, « la plus grande crise qui ébranla les Grecs et une partie des Barbares » selon l’expression de Thucydide (I. Athènes rassemble alors une « flotte de la dernière chance » en engageant ses dernières ressources et en affranchissant des esclaves pour qu'ils servent d'équipages[198]. Peu après, une alliance secrète, car très favorable aux Perses, est conclue entre l'expédition spartiate et Tissapherne[169]. Peu après la bataille de Sybota, et par crainte d'une défection, Athènes la somme de raser ses murs, de lui livrer des otages et d'expulser ses magistrats corinthiens. En 415, sous l'influence d'Alcibiade, Athènes lance dans l'enthousiasme une expédition en Sicile. Ils lancent aussi deux grandes expéditions navales en 431 et 430. Athènes fait pression depuis la première phase de la guerre pour que l'île de Mélos, neutre dans le conflit, entre dans son empire[135]. -Ligue des Béotiens (Thèbes) (alliée avec celle des pélop. Animated Video created using Animaker - https://www.animaker.com Production d'une baladodiffusion dans le cadre du cours didactique de l'histoire 1 à l'UQÀM. 2) Les magistrats a. Les stratèges, ou la conduite de la guerre Les techniques de siège et de fortifications évoluent immédiatement après la guerre[234]. Tandis que les Péloponnésiens occupent l'Attique en 428, des forces sont envoyées contre la cité de Platées, alliée traditionnelle d'Athènes, qui tombe deux ans plus tard. En France, Jacqueline de Romilly est considérée comme une spécialiste de la période et de Thucydide en particulier[19]. Le coup de Platées est la première confrontation armée de la guerre : en mars 431, des oligarques platéens en appellent à Thèbes, alliée avec Sparte, pour renverser leur démocratie[59]. Les Athéniens remportent une victoire lors d'une bataille d'hoplites près de la rivière Anapo mais leur manque de cavalerie se fait alors ressentir quand il s'agit de l'exploiter. En juillet 432, une ambassade corinthienne se retrouve donc dans la cité lacédémonienne où elle appelle, au cours d'un discours devant l'assemblée de Sparte, à une guerre contre Athènes au nom de Mégare, tout en rappelant les griefs du siège de Potidée et de la bataille navale de Sybota et en agitant la menace de la création d'une nouvelle ligue supplantant celle dominée par Sparte[44]. L'expédition en Sicile a néanmoins lieu. Comprenant qu'ils ne pourront pas gagner la guerre sans une flotte puissante, les Lacédémoniens envoient en 430 une ambassade proposer une alliance au roi perse Artaxerxès Ier. Sparte craint aussi une révolte de ses esclaves (les hilotes) qui cultivent les terres des combattants. La ligue est fondée sur une base égalitaire (au Conseil, chaque cité dispose d'une voix), volontaire, et son trésor est déposé sur … Les deux années suivant la mort de Périclès sont marquées par de graves difficultés pour Athènes. Selon Xénophon, il est convenu qu'Athènes « détruirait les Longs Murs et les fortifications du Pirée, livrerait tous ses vaisseaux sauf douze, laisserait revenir les exilés et, ayant les mêmes ennemis et les mêmes amis que les Lacédémoniens, les suivraient sur terre et sur mer partout où ceux-ci les conduiraient »[212].