À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d'une mort certaine. Ils vivent généralement des aventures extravagantes et pittoresques qui les mettent en contact avec toutes les couches de la société. Au revoir là-haut , film français de Albert Dupontel, sorti en 2017 Analyse critique Le film débute en novembre 1920, Albert Maillard est interrogé par un officier de la Gendarmerie française, au Maroc. L’auteur met en scène la mort d’Edouard au moyen d’un subtil montage parallèle dans la narration obtenu grâce à la variation des points de vue interne, au discours indirect libre et au registre tragique. Partez à l'aventure avec Lancelot ce soir sur la #A la maison (31) ! Ce type de roman porte en lui une très forte critique de la société qu'il décrit). Sur les ruines du carnage de la […] Prisonnier, il essaie de fuir en demandant le suicide. Albert est le témoin d'un crime : le lieutenant Henri d’Aulnay-Pradelle, aristocrate arriviste qui veut gagner ses galons de capitaine, parvient à lancer une dernière offensive en faisant croire que les Allemands, qui attendent pourtant l'Armistice comme les Français, ont tué deux de ses hommes éclaireurs, mais Albert a compris que c'est son lieutenant qui leur a tiré une balle dans le dos. Ces deux laissés-pour-compte se vengent de l'ingratitude de l’État en mettant au point une escroquerie qui prend appui sur l'une des valeurs les plus en vogue de l'après-guerre : le patriotisme. Découvrez les anecdotes, potins, voire secrets inavouables autour du film "Au Revoir Là-haut" et de son tournage. À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d’une mort certaine. C’est charmant ! A travers le récit de cette mort, l’auteur développe une critique profonde de la guerre, dévoilant sa véritable nature : la guerre est le meurtre organisé des fils par les pères. Ils vendent aux municipalités des monuments aux morts fictifs. Mais dans quel état… Le premier est traumatisé après avoir été enterré vivant dans un trou d’obus, et le second a perdu la moitié de son visage en parvenant à déterrer son copain. Publié le Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre d’un assaut absurde, brise leurs vies en même temps qu’il lie leurs destins. », Cet euphémisme reprend avec un mélange de pathos et d’ironie cruelle le vocabulaire utilisé par les différents personnages pour décrire le déguisement d’Edouard, le corps percuté par la voiture est en revanche décrit du point de vue des spectateurs : « tout le monde vit clairement le corps du jeune homme cambré, le regard vers le ciel, les bras largement ouverts, comme pour une élévation », la longueur de cette phrase crée là aussi un effet de ralentissement et produit une image lyrique, mais ce lyrisme est aussitôt contredit par la dernière phrase qui décrit la retombée brutale du corps sur la chaussée : « Puis il retomba, s’écrasa sur la chaussée, le crâne frappa violemment l’arête du trottoir, et ce fut tout. Henri d’Aulnay-Pradelle qui, après avoir envoyé deux soldats à la mort, tente d’éliminer Albert Maillard, témoin involontaire de son crime et Edouard Péricourt, sauveur de Maillard, enseveli par une explosion d’obus. Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre d’un assaut absurde, brise leurs vies en même temps qu’il lie leurs destins. Pradelle découvre qu’Édouard serait soit-disant mort, ce qui l’arrange. À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d’une mort certaine. Le Silence de la mer de Vercors en seconde 13, Texte de la commémoration de l'Armistice mis en scène par la seconde 13, Au revoir là-haut de Pierre Lemaître : lecture analytique 3, est né à Paris le 19 avril 1951. Les Péricourt sont mal en point. Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre d’un À travers son témoignage, dans un flash-back qui dure presque tout le film, il raconte la fin de sa participation à la Première Guerre mondiale. À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d’une mort certaine. Novembre 1918. », la description clinique et lapidaire de la retombée évacue tout lyrisme et toute spiritualité et ramène le lecteur au côté prosaïque et sinistre de la mort par accident, la dernière proposition, « et ce fut tout » abrège le récit de la mort d’Edouard et crée un bouleversement chez le lecteur qui a suivi pendant 41 chapitre la trajectoire du jeune homme, le décalage entre le caractère lapidaire, prosaïque et clinique du récit de la mort et le reste du récit qui a attaché le lecteur au personnage produit un choc émotionnel. Novembre 1918. « Bon Dieu, Quelle journée ! Revenu à la vie civile, Édouard refuse de renouer avec sa famille et se laisse dépérir. En faisant peu à peu le deuil de son fils présumé mort, Péricourt se réconcilie avec son souvenir. Il est sauvé in extremis par Édouard Péricourt. Il représente un soldat aux lèvres sanglantes, marqué d’une phrase : « Vive la mort ». Le nouveau roman de Pierre Lemaître, Au revoir là-haut (Albin Michel), sort en librairie le 21 août.Extrait en avant-première. Il devient l’objet d’un profond regret, celui ne d’avoir pas su, comme père, accueillir ses différences. France 2 diffuse dimanche 4 octobre le film d’Albert Dupontel adapté du roman récompensé en 2013 du prix Goncourt. Le jour où il devenait millionnaire, son beau-père allait passer l’arme à gauche. On disait parfois le « petit Péricourt » pour jouer avec le paradoxe, parce que, pour un garçon né en 1895, il était extrêmement grand, 1 m 83, vous pensez, c'était quelque chose. Quelques masques du film / diaporama. Radicalisation en prison : les propositions des jeunes de l’IHEDN. Les relations d’Édouard avec son père ont été calamiteuses. Novembre 1918. Edouard PERICOURT. À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d’une mort certaine. Marcel Péricourt, c'est la brute capitaliste sauvage en train de détruire l'humanité, Pradelle, le prédateur social. Publié dans À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d’une mort certaine. Edouard sauve Albert, tombé au fond d’un trou d’obus et recouvert de terre. Au sortir de la Première Guerre mondiale, deux anciens Poilus, Édouard Péricourt (fils de la haute bourgeoisie, dessinateur fantasque et homosexuel rejeté par son père) et Albert Maillard, modeste comptable, font face à l\'incapacité de la société française de leur ménager une place. Novembre 1918. À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d'une mort certaine. A la sortie de la guerre, en novembre 2019, deux anciens Poilus, Édouard Péricourt (fils de la haute bourgeoisie, dessinateur fantasque, homosexuel, rejeté par son père) et Albert Maillard, modeste comptable, essaient tant bien que mal de survivre aux marges d’une société qui veut oublier la guerre et surtout les soldats survivants. Démobilisés, Albert et Édouard, amers, vivent difficilement à Paris. Il anime aussi des cycles de littérature à destination de bibliothécaires. Novembre 1918. Il passe un marché avec Albert : si Péricourt se tait, il aura le droit de devenir Larivière et Pradelle fermera les yeux. La réintégration est d’autant plus difficile qu’Edouard Péricourt, en plus d’être rejeté par son père, est une gueule cassée. Pendant ce temps, son père, Marcel Péricourt, tente de comprendre la mort de son fils dans les tranchées et de trouver la paix. Novembre 1918. Au revoir là-haut est un roman de Pierre Lemaitre paru le 21 août 2013 aux éditions Albin Michel. C’est un personnage touchant qui n’a pas eu une vie simple, de la perte de sa mère durant son enfance, en passant par l’hostilité de son père, et enfin à sa défiguration à la toute fin de la guerre. Novembre 1918. Quant au lieutenant Pradelle, il profite des nombreux morts inhumés dans des tombes de fortune sur le champ de bataille pour signer un contrat avec l’État qui prévoit de les inhumer à nouveau dans des cimetières militaires, vendant « aux collectivités des cercueils remplis de terre et de cailloux, voire de soldats allemands ». Acrostiches par Anaïs . Novembre 1918, à quelques jours de l’armistice, trois hommes vont unir leurs destins. Novembre 1918. Une intrigue que vous découvrirez à travers les yeux de plusieurs personnages. d’Edouard Péricourt dans les tranchées. Il est le fils d'Henri VIII et de Jeanne Seymour, et devient le … Le cynisme de la plupart des personnages du livre est effarant. À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d’une mort certaine. À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d’une mort certaine. Madeleine Péricourt (Émilie Dequenne) veut se recueillir sur la dépouille de son frère. La réintégration est d’autant plus difficile qu’Edouard Péricourt, en plus d’être rejeté par son père, est une gueule cassée. Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre d’un Démobilisés, Albert et Édouard, amers, vivent difficilement à Paris. Alors que la dépouille de Marcel Péricourt sort de la maison, Paul, le fils de Madeleine, 7 ans, se jette par la fenêtre et se retrouve sur le cercueil de son grand-père. Pour le soulager, le chirurgien accepte de lui donner de la morphine. Parce qu’il est en conflit avec son père, le richissime et très puissant M Péricourt, Edouard demande à son ami Albert de le faire passer pour mort. En faisant peu à peu le deuil de son fils présumé mort, Péricourt se réconcilie avec son souvenir. Il passe un marché avec Albert : si Albert cherche alors par tous les moyens à le faire transférer à l’arrière et il finit par découvrir que « Pradelle » a fait disparaître son bon de transport. Adaptation du roman de Pierre Lemaître ( Prix Goncourt 2013 ) , Au-revoir là-haut est le sixième film du réalisateur et acteur français Albert Dupontel à qui l’on doit déjà Bernie ou 9 mois ferme . La morphine aide d’abord Péricourt à supporter la douleur, puis à s’inventer … Puis il se tourne vers l'écriture de scénarios et de romans. Elles auront ainsi le courage de partir pour un ultime assaut des positions ennemies. La force du livre tien à la proximité des personnes dont la vie serait ruinée s’ils se découvraient. La mort d’Edouard apparaît comme un suicide qu’il met en scène dès le départ en se déguisant en ange avec des ailes vertes (le vert symbolisant le mal, et indiquant aussi la décomposition) et un « visage de marbre » comparé par M. Péricourt à « un masque mortuaire » À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt (Albert Dupontel) sauve Albert Maillard (Nahuel Perez Biscayart) d’une mort certaine. Pierre Lemaitre est né à Paris le 19 avril 1951. Albert est le témoin d'un crime : le lieutenant Henri d’Aulnay-Pradelle, aristocrate arriviste qui veut gagner ses galons de capitaine, parvient à lancer une dernière offensive en faisant croire que les Allemands, qui attendent pourtant l'Armistice comme les Français, ont tué deux de ses hommes éclaireurs, mais Albert a compris que c'est son lieutenant qui leur a tiré une balle dans le dos. Novembre 1918. Novembre 1918. Comme Edouard, Joe Bonham est nié, mutilé, marginalisé par la société qui ignore son existence. Henri d’Aulnay-Pradelle qui, après avoir envoyé deux soldats à la mort, tente d’éliminer Albert Maillard, témoin involontaire de son crime et Edouard Péricourt, sauveur de … Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre d’un assaut absurde, brise … Rien en commun entre ces deux ... Comédie Crime Drame Guerre Auteur de romans policiers, la publication d'Au Revoir Là-Haut marque un tournant important dans sa carrière car il change de genre littéraire pour publier un roman qu'on peut qualifier de picaresque (le roman picaresque peut se définir comme un récit sur le mode autobiographique mettant en scène des héros miséreux vivant généralement en marge de la société. Il commence sa carrière professionnelle comme psychologue dans la formation professionnelle des adultes, enseignant la culture générale, la communication. Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre Son objectif est de faire fortune rapidement pour restaurer le manoir familial tombé en ruines. Et à la vie recluse, car plus question de s’aventurer dehors avec son visage privé de bouche. Abécédaire. Celui-ci est atteint à son tour par un éclat d’obus, qui lui arrache la mâchoire. Auteur de romans policiers, la publication d'. Et à la vie recluse, car plus question de s’aventurer dehors avec son visage privé de bouche. À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d'une mort certaine. Saisissez votre adresse e-mail pour vous abonner à ce blog et recevoir une notification de chaque nouvel article par email. Péricourt devient ainsi Larivière. Il n’est plus l’homosexuel à bannir. A Edouard (Nahuel Perez Biscayart), tempérament d’artiste qui se fabrique des masques magnifiques, il manque le bas du visage. », Le père n’est plus maître de son véhicule et de lui-même puisqu’il est « paralysé », Tout se passe comme si le père était poussé par une force incontrôlable à tuer son propre fils, L’issue est d’autant plus tragique que M. Péricourt est le seul à reconnaître le visage de son fils dans les dernières secondes avant l’impact : « paralysé par cette surprenante apparition surgie de nulle part », La stupéfaction est mise en relief grâce à la voix passive et au point de vue interne qui permet de vivre la scène à la place du père, L’énumération qui sert à décrire le visage du fils sert aussi à mettre en évidence le choc émotionnel du père : « le visage d’Edouard, son fils, intact, immobile, statufié, comme un masque mortuaire dont les yeux plissés exprimaient une immense surprise », Le déséquilibre ou la disproportion entre cette longue énumération servant à décrire le visage du fils, créant ainsi une scène au ralenti, et la proposition finale de la phrase (« il ne réagit pas »), brève, traduit la terreur propre au registre tragique et annonce la violence et la brutalité du choc physique, La brutalité du choc est mise en évidence grâce à une série de phrases courtes : trois phrases courtes s’enchaînent, occupant chacune un paragraphe, ce qui crée un moment de silence et un effet d’inéluctabilité : le mal est fait et on ne peut plus rien pour reculer ou pour lutter contre le destin, L’auteur s’insère dans la narration, utilisant le vocabulaire de ses personnages pour raconter la mort du jeune homme : « Alors, l’ange s’envola réellement. Avec l’aide d’Albert, il plonge dans l’identité d’un soldat mort. Premier problème : Madeleine Péricourt, sœur d par Professeur L, Année scolaire 2019-2020 – Lycée Cassini (Clermont-de-l ’Oise), Niveau seconde – séquence 1 : des personnages dans la tourmente de l’Histoire et les spirales du souvenir, Objet d’étude : le roman et le récit du XVIIIe au XXIe siècle. À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d’une mort certaine. A quelques jours de l'Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d'une mort certaine. Péricourt devient ainsi Larivière. Autant dire que ça ne va pas fort. Edouard, l’homme aux mille visages Au revoir là-haut sonne comme une ode à la mort. Il prend le nom de Jules d’Epermont, sculpteur factice de monuments aux … Péricourt îl salvează, dar pentru că niciun bine nu rămâne nepedepsit, câteva momente mai târziu o grenadă îi expodează în față, lăsându-l fără maxilarul inferior. À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d'une mort certaine. Pendant l'offensive, Pradelle, se voyant démasqué, pousse Albert dans un trou d’obus, ce dernier se retrouve alors enterré vivant face à une tête de cheval mort. Până la venirea colegului său Edouard Péricourt, Maillard respiră cu ajutorul oxigenului rămas în plămânii unui cal mort. Support : Pierre Lemaître, Au revoir là-haut (2013), chapitre 42. Ces deux laissés-pour-compte se vengent de l'ingratitude de l’État en mettant au point une escroquerie qui prend appui sur l'une des valeurs les plus en vogue de l'après-guerre : le patriotisme. 18 mars 2020 Albert Maillard et Edouard Péricourt ont eu de la chance. Edouard Péricourt a vingt-quatre ans ». Mais les personnages ne sont pas, pour autant, caricaturaux. Comment l’auteur parvient-il à mettre en scène la fin tragique d’Edouard ? Edouard Péricourt est donc mort aux yeux de la société et Eugène Larivière est un mort-vivant de cette guerre. Pradelle, responsable de la bataille qui a défiguré Édouard, a épousé sa sœur Madeleine. Ecrire la guerre, Lecture-plaisir, Niveau seconde. Novembre 1918, à quelques jours de l’armistice, trois hommes vont unir leurs destins. Novembre 1918. Le nouveau roman de Pierre Lemaître, Au revoir là-haut (Albin Michel), sort en librairie le 21 août.Extrait en avant-première. À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d’une mort certaine. Février 1927. Une chance pareille, c’était à peine croyable. la dernière proposition « et ce fut tout » met un terme définitif à la trajectoire d’Edouard, ce qui n’était pas le cas du premier « mais ce fut tout » qui était suivi d’un « Ou presque », relançant la tension et le suspense. Pendant ce temps, son père, Marcel Péricourt, tente de comprendre la mort de son fils dans les tranchées et de trouver la paix. Revenu à la vie civile, Édouard refuse de renouer avec sa famille et se laisse dépérir. Novembre 1918. Mais les personnages ne sont pas, pour autant, caricaturaux. Édouard a l’âme d’un artiste, il est efféminé, perpétuellement révolté. Mais il aurait pu freiner. L’extrait met en scène la mort d’Edouard, percuté accidentellement par la voiture de son propre père. 30 avril 1883 : mort du peintre impressionniste Édouard Manet. Je suis mort est un roman écrit par Marc-Édouard Nabe, publié par Gallimard [1], dans la collection L'infini, dirigée par Philippe Sollers Résumé Le livre s'ouvre sur le suicide du narrateur, d'une balle tirée en pleine tête. Dans « Au revoir là-haut », Prix Goncourt en 2013, Pierre Lemaître a rédigé un récit haletant, imprégné de cynisme et d’humour noir. Rien en commun entre ces deux hommes si ce … A Edouard (Nahuel Perez Biscayart), tempérament d’artiste qui se fabrique des masques magnifiques, il manque le bas du visage. Novembre 1918. Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre d’un assaut absurde, brise leurs vies en même temps qu’il lie leurs destins. d’Edouard Péricourt dans les tranchées. D’une guerre à l’autre, Couleurs de l’incendie nous raconte l’histoire de Madeleine Péricourt, sœur d’Edouard Péricourt, fille de Marcel Péricourt et femme d’Henri d’Aulnay-Pradelle, trois des personnages principaux d’Au revoir là-haut le premier volet de la trilogie de Pierre Lemaître, paru en 2013. Madeleine Péricourt (Émilie Dequenne) veut se recueillir sur la dépouille de son frère. Dans Johnny got his gun, le héros, Joe Bonham, apparaît aussi comme une victime d’une société hypocrite qui envoie les fils de la nation à la mort. À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d’une mort certaine. Au Jockey Club, Péricourt, devenu le beau-père de Pradelle, fait un malaise alors que ce dernier vient d’apprendre qu’il est adjudicataire de plusieurs cimetières. Il n’est plus l’homosexuel à bannir. À quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d’une mort certaine. film Au revoir là-haut. Le blanc qui suit sert de linceul au personnage, crée un effet de silence nécessaire au lecteur pour faire le deuil d’un personnage auquel il s’est attaché depuis le début du roman, La révolte contre le réel et la critique symbolique de la guerre, Le déguisement et la mise en scène d’Edouard trahit dès le début une tendance suicidaire : il se déguise en ange et dépense à tout va la fortune qu’il a extorquée à l’Etat, Son suicide déguisé est aussi une manière de montrer que la seule issue que lui offre une société hypocrite, qui ne veut plus entendre parler des gueules cassées, mais qui se nourrit de propagande nationaliste, est la mort, Dès le début du roman Edouard se présente comme un rebelle à l’autorité (que celle-ci soit paternelle, militaire ou médicale), Sa mise en scène finale traduit son attachement viscéral à la liberté et son désir d’en finir dans une société qui de toute façon refuse de regarder la réalité en face, D’autre part, le fait que l’auteur imagine qu’Edouard est tué accidentellement par son propre père permet d’offrir une ultime vision critique contre la guerre, D’après ce récit en effet, la guerre apparaît comme une entreprise de mort, dont les victimes sont les fils, et dont les profiteurs sont les pères, La guerre est le sacrifice du fils par le père, c’est le meurtre du fils, On retrouve la définition de la guerre telle que la propose le philosophe Michel Serres, En collaborant activement au système économique, à l’industrie qui a profité de la guerre, M. Péricourt fait partie de ceux qui ont détruit Edouard, Nié, mutilé, marginalisé par une société ivre de laideur et de bêtise nationaliste, Edouard n’avait d’autre issue que la mort, Pour autant cet extrait ne constitue pas un éloge du suicide puisque l’envolée lyrique apparaît comme vaine, et la mort, brutale, violente, est triste et laide. A la mort administrative pour Edouard Péricourt qui ne veut plus jamais revoir sa famille. Pradelle découvre qu’Édouard serait soit-disant mort, ce qui l’arrange. Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre d’un Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous : Comment échapper au confinement ? A la sortie de la guerre, en novembre 2019, deux anciens Poilus, Édouard Péricourt (fils de la haute bourgeoisie, dessinateur fantasque, homosexuel, rejeté par son père) et Albert Maillard, modeste comptable, essaient tant bien que mal de survivre aux marges d’une société qui veut oublier la guerre et surtout les soldats survivants. Pour recevoir l’argent, Edouard a pris un pseudonyme : Eugène Larivière. Leur relation naît le 9 novembre 1918, juste avant la fin de la Grande Guerre. Quant au lieutenant Pradelle, il profite des nombreux morts inhumés dans des tombes de fortune sur le champ de bataille pour signer un contrat avec l’État qui prévoit de les inhumer à nouveau dans des cimetières militaires, vendant « aux collectivités des cercueils remplis de terre et de cailloux, voire de soldats allemands, La révolte contre le réel et la  critique symbolique de la guerre, Un montage parallèle qui conduit à une issue tragique, Le montage parallèle et le jeu subtil des points de vue, Grâce au jeu subtil du basculement entre différents points de vue interne, la narration obéit à un montage parallèle, On découvre le départ d’Edouard à travers différents points de vue successifs, Tous ces points de vue sont variés en ce sens qu’ils émanent à chaque fois de personnages différents : les employés du Lutetia (« tous ceux qui avaient servi Monsieur Eugène »), le concierge, M. Péricourt à travers le compte-rendu de Pradelle, une femme de service, Mais malgré la variété des sources, tous convergent vers un seul et même portrait : celui d’un être fantasque, dépensier et excentrique aimant à se déguiser (« une de ces excentricités dont il avait jusqu’alors régalé le personnel », « son gendre avait parlé de « fantaisies » »), La sortie de l’hôtel Lutetia par Edouard et la virée en voiture de M. Péricourt sont racontées selon un montage parallèle, grâce au changement de point de vue et au discours indirect libre, Ce montage parallèle crée de l’action mais surtout une tension annonçant une fin terrible, surtout quand on voit progressivement converger vers un même point la trajectoire et celle du fils : « il roulait déjà sur le boulevard Raspail, il dépasserait le Lutetia, prendrait tout de suite à droite et rentrerait », On devine dès ce passage que le père et le fils ne vont pas que se croiser, L’issue tragique du héros est annoncée à travers son déguisement, qui fait penser à une créature surnaturelle : « comme un saint », « ange », « l’ange », « un ange », Tout est mis en place pour nous faire comprendre que le héros se précipite vers son destin, prêt à s’envoler vers les anges, et donc vers la mort, Les « ailes » sont soulignées plusieurs fois (« ses ailes d’ange », « des ailes », « les ailes », « avec de grandes ailes vertes »  et le lexique de la chasse, avec la comparaison du fils à un gibier et du père à un prédateur, sont des indices très clairs de l’issue tragique : « comme un gibier soudain averti de la présence d’un prédateur », Edouard apparaît à travers ce lexique et cette comparaison comme une victime prête à être sacrifiée, Le croisement des deux trajectoires sonne la mort d’Edouard, La mort d’Edouard apparaît comme un suicide qu’il met en scène dès le départ en se déguisant en ange avec des ailes vertes (le vert symbolisant le mal, et indiquant aussi la décomposition) et un « visage de marbre » comparé par M. Péricourt à « un masque mortuaire », Edouard met en scène son suicide en imitant le vol d’un oiseau et en se précipitant au milieu de la route : « Il se planta au milieu de la chaussée, ouvrit largement les bras à l’arrivée de la voiture, les yeux au ciel », L’issue tragique est également soulignée par le fait que M. Péricourt ne contrôle plus son véhicule : « M. Péricourt n’aurait pas pu s’arrêter.