MATHIEU S. (2011) : « Ce qu’ils en disent : la perception de la théorie de l’évolution par des élèves de collège et lycée », in PORTIER P., VEUILLE M., WILLAIME J.-P. Il semblerait que même après avoir pris du recul par rapport à leurs conceptions initiales en matière de science et/ou de religion, certains élèves restent néanmoins assez perplexes, lorsqu’il s’agit d’expliciter les positionnements possibles entre les deux. Il s’agit d’un espace pour partager et consulter des contenus qui abordent la thématique “ Science, culture, croyance, comment en parler ?. 1 0 obj Sur la base de celle-ci, quelques pistes d’action sur le plan pédagogique et didactique sont suggérées, afin d’amener les élèves à mieux différencier science et religion et à éviter toute forme d’instrumentalisation de l’une par l’autre. La raison scientifique Galilée et l'expérimentation scientifique Tweeter. L'intégrale du programme sur france.tv Car le savoir, d’un certain point de vue, est aussi une croyance : on croit qu’il est vrai que l’herbe est verte et que deux et deux font quatre. <> Si on définit l'ignorance comme une absence de savoir alors on doit donc en déduire que la croyance n'est pas une complète absence de savoir. Les questions, servant de support à ces projets, sont choisies par les élèves en concertation avec le professeur. 2) N'y a-t-il de savoir que scientifique ? Autour de Christian de Cacqueray, quatre invités sur le ... tout en vivant une grande unité entre leurs connaissances et leur croyance. * Voyons à présent les relations sémantiques et symboliques qu’entretiennent les termes et surtout, à travers eux, les concepts de savoir et de croyance. Des élèves qui se sentiraient dévalorisés, voire discriminés au sein de l’école ou de la société pourraient, en retour, rejeter des contenus scolaires qu’ils jugeraient menaçants pour leur identité. <> Les croyances, elles, font l’objet d’un sentiment de vérité, mais ne sont pas démontrables » [Ministère de l’Éducation nationale, Vadémécum « La laïcité à l’école », 2018, p. 34]. 3 0 obj scientifique dans le but de découvrir des régularités dans son objet d'étude, de les décrire, de les expliquer pour en comprendre les déterminismes et mécanismes et, éventuellement, d'utiliser ces connaissances pour prédire, contrôler et modifier la réalité », jusqu’à ce qu’elles soient falsifiées et … Les objectifs sont de mettre en commun des réflexions et des contenus qui abordent un aspect du sujet et d’accompagner les professionnels de la médiation dans l’appropriation de ceux-ci. On se questionnera sur le rapport des croyances à la vérité, sur les croyances radicales, ou encore sur ce que les scientifiques "croient savoir". les croyances ou idées présentées comme des faits • -savoir reconnaitre un fait scientifique • - Percevoir le lien entre sciences et techniques. (→ renversement croire et savoir de la confusion 2 : la distinction entre croire et savoir étudiée dans le II n’est pas sans soulever quelques ambiguïtés. 7(2) Le concordisme dit « classique ». [Gérard Leclerc] -- L'histoire de l'autorité, c'est celle de la succession des modes de croyance et des régimes d'énonciation de la Vérité, de l'influence religieuse, idéologique, politique et scientifique… 1Cet article traite des conflits possibles entre savoirs scientifiques et croyances religieuses à l’école. (2000) : Et Dieu dit que Darwin soit !, Paris, Seuil. nnaissance, (savoir) Terme à la polysémie dangereuse ... Définir la connaissance scientifique / croyance Importance et difficulté de la distinction Vers une pédagogie explicite de la distinction entre connaissance et croyance. Ce document a été mis à jour le 22/03/2011 La croyance religieuse et la vérité scientifiques semblent donc incohérentes. « Croire » et « savoir » renvoient à des démarches à la fois distinctes et connexes. Nos connaissances, y compris scientifiques, demeurent un construit social. Ce processus de construction du savoir de croyance … Par métonymie, le terme désigne aussi l'objet de cette croyance. ⬥ La démarche scientifique repose sur le principe du questionnement. 7 Les élèves en « sciences fortes » ont au moins six heures par semaine de physique, chimie, biologie, contre trois heures en « sciences de base ». Les élèves musulmans et protestants ont été volontairement surreprésentés afin de rendre possible des comparaisons. 9(4) La recherche d’une complémentarité entre science et religion, sous des formes autres que concordistes, basée sur la reconnaissance de la différence de nature fondamentale entre les deux registres et un respect clair de l’autonomie de la science. C'est pour cela que la raison s'en méfie. La réflexion de Einstein part d. La connaissance serait une croyance vraie justifiée : Reformulation en termes de conditions nécessaires : croyance : au sens (1), adhésion, assentiment à un contenu de pensée, une proposition. 3) Est-ce le doute ou la certitude qui caractérise l'esprit scientifique ? 5Il comprend sept idéaux-types contrastés, dont quatre conduisent à des situations de conflit, de confusion ou d’amalgame entre science et religions et trois, au contraire, à une délimitation de leurs régimes respectifs et à différents modes de cohabitation. Colloque : L’éducation en Asie en 2014 : Quels enjeux mondiaux ? 23Les différences importantes observées entre élèves de religions différentes, à la fois en termes de rapport aux Écritures sacrées ou d’adoption d’une conception sécularisée de la science, renvoient à des facteurs explicatifs nombreux (historiques, sociologiques, cultuels, religieux) qui mériteraient de faire l’objet d’une analyse beaucoup plus approfondie dépassant le cadre de cet article. �@z�l$�p։7Ԧ#K��!�|E3���(g���c� �Ԫ�����\2t��8�#i(��4�+l��އ�z��*@ԋ�&�3��X�\8�b��i���T/��� ��J&����� �G����ɰㄘ@2LQһ���H9&r��呥�4QW #������:ګ��-�}fvYT���;"�W��mH��ؽr"U(�nY��J�p����hU�(�=��=��`_���LW)x�G���������0�m�ZF���%F��[]�#��91D�C. Une fois formalisé, un savoir existe de manière indépendante. �0��D搢 �w�[���D�^:���V��ً��Dt�"��ݘSb��;�A"-^4�0>�*�Cc��z̧Y�1�ԉцH�̬�h'�� �z�OG�B�|LJ�EX���W~���1����{t��1����� ��(��3� zO���ǰŃ�����$�A�d �g�������-t>�������ݟ$�e(��s�����|��O�_��$=~|�.�� Une réflexion plus large sur les caractéristiques de différents discours mérite aussi d’être envisagée. Dans quelle mesure les élèves de terminale ont-ils une conception sécularisée ou non de la science ? Il se distingue d’une croyance ou d’une opinion. 14(8) La critique rationaliste, de forme scientiste, où la science est conçue comme un registre de pensée totalisant et excluant par rapport à d’autres, notamment religieux (cas extrême : les persécutions développées par le régime de l’ex URSS à l’égard des religions, ainsi qu’à l’égard de la pensée scientifique non conforme à celle de Lyssenko). La proportion d’élèves attribuant à celles-ci le statut de « récit réaliste »10 (plutôt que « symbolique » et/ou « mythique ») est de 74 % chez les élèves musulmans, 57 % chez les protestants et 20 % chez catholiques. Encuesta con unos alumnos de bachillerato en la Bélgica francófona y pistas pedagógicas, Lettre de la Revue internationale d’éducation de Sèvres, Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, Les positionnements possibles entre sciences et croyances religieuses. Le réel scientifique est un réel construit et cette construction met en jeu des intuitions, ... Mais tous ses efforts reposent sur la croyance « qu'à mesure que ses connaissances s'accroîtront, ... » Comment s'élabore le savoir scientifique? AROUA S, COQUIDE S., ABBES S. (2012) : « Controverses dans l’enseignement de l’évolution. Cela passe toute croyance. » Cela amène le zoologiste spécialiste de l’évolution à refuser, par exemple, des débats en public avec des créationnistes. Croire, c'est d'abord accéder au vaste domaine de l'opinion ou de la croyance. 2 Montrant ainsi que science et religion remplissent des fonctions différentes dans la vie d’une personne croyante. [Jean-Gabriel Gauthier] Les termes de "croyance" et de "savoir" paraissent donc avoir des grammaires différentes. 11 Chi² (1dl) = 27,5, S.000 pour les musulmans, Chi² (1dl) = 11,8, S.001 pour les protestants, Chi² (1dl) = 20, S.000 pour les catholiques. TOP 10 des citations croyance (de célébrités, de films ou d'internautes) et proverbes croyance classés par auteur, thématique, nationalité et par culture. Ce document a … Mais si les enfants y croient, ... Rédige un contenu scientifique fiable avec des sources vérifiées en respect de notre charte HIC. 25Cette enquête a mis en évidence la non acquisition d’une conception sécularisée de la science, chez une partie importante des élèves, au terme de l’enseignement secondaire. Dans ces deux cas, aucun effet statistiquement significatif de la filière d’études ne peut être mis en évidence. Les opinions et les croyances, qui sont notre pain quotidien, reposent certes sur des indices et bénéficient souvent d'un impressionnant consensus ; elles n'en constituent pas pour autant des certitudes jugées contraignantes par la raison. En effet, lorsque l’homme possède une croyance, il adhère à une explication que la raison ne peut justifier. comparée Fable : la forme de la Terre 18Un questionnaire comportant une trentaine de questions de type fermé et couvrant les différents idéaux-types du modèle de référence (fidéisme, concordisme classique, concordisme inversé, autonomie de la science, complémentarité et critiques rationalistes)5 a été administré, en Belgique francophone, à des élèves de terminale : 414 musulmans, 202 protestants6, 344 catholiques et 440 agnostiques ou athées, de trois filières d’études : technique ou professionnelle (TP), générale sciences de base (GSB), générale sciences fortes (GSF)7. 27Une seconde piste, dans un autre registre qui peut être celui d’un enseignement des faits religieux, pourrait avoir pour but de faire prendre conscience aux élèves de la diversité des lectures dont les Écritures sacrées peuvent faire font l’objet, selon les contextes historiques et culturels, afin notamment que ceux et celles qui seraient tenté(e)s par une lecture de type littéraliste, puissent s’en distancier. 19Premier constat : l’adhésion à une conception sécularisée de la science, au sens défini ci-dessus, apparaît fortement liée aux convictions personnelles des élèves. Quels enjeux pour l’éducation ?, Bruxelles, De Boeck. Le créationnisme : savoir au croyance (Belin – enseignement scientifique Tale) Le créationnisme : savoir au croyance (Belin – enseignement scientifique Tale) Montrez que les mouvements créationnistes actuels appartiennent au domaine des croyances religieuses et que, de fait, ils se différencient d’un savoir scientifique. Les modèles scolaires à l'épreuve de la mondialisation, Catalogue des 552 revues, Type de positionnements possibles entre sciences et croyances religieuses. Mais on trouve aussi la phrase "je croyais que je savais". Sur la base de ce constat, plusieurs pistes de réflexion et d’action sur le plan pédagogique et didactique ont été suggérées, afin d’amener les élèves à mieux différencier les deux registres. Get this from a library! 2. 34Il conviendrait bien sûr, en matière de recherche, d’examiner plus en profondeur les facteurs explicatifs des constats effectués et de tester plus systématiquement les dispositifs didactiques suggérés. Este artículo examina los conflictos que surgen entre las ciencias y las creencias religiosas en la escuela. Elle serait plus qu'une ignorance et moins qu'un savoir, comme un centre entre deux points diagonalement opposés. », Azzedine : « L’homme peut prétendre détenir la vérité s’il admet qu’elle est vraie pour lui mais qu’il n’essaie pas de l’imposer aux autres. Fiche de lecture de 4 pages en culture générale & philosophie : Karl R. Popper, Conjectures et réfutations - La croissance du savoir scientifique : fiche de lecture. La grille de lecture présentée au point 2, comme outil de recherche, peut dès lors assez aisément être adaptée en outil de formation. Pour moi, il n’y a pas de vérité absolue, puisqu’elle est constamment mise à l’épreuve du temps, de l’expérience, de l’évolution du monde. », Éducation et Sociétés, n° 33, p. 113-136. Saint Nicolas est ... il demeure impossible d’apporter une réponse claire et tranchée sur la question de la croyance au Père Noël. Mots-clés . Tous ces élèves se déclarent croyants (musulmans, protestants, catholiques). Depuis la plus Haute Antiquité, les hommes ont polémiqué pour savoir si notre monde résultait d'une succession de transformations incessantes ou bien si, un jour, il avait été créé tel quel. This article examines the conflicts that may exist between science and religious beliefs at school. Le rapport à la sécularisation a en effet été très différent à la fois selon les religions et selon les contextes historiques ou culturels considérés. Ainsi, au sein de cet échantillon, une majorité d’élèves catholiques (61 %) a une conception sécularisée de la science, alors que ce n’est le cas que chez 21 % des protestants ou 13 % des musulmans. À partir de celui-ci, un état des lieux a été esquissé en Belgique francophone auprès d’un échantillon de 1 400 élèves de terminale. Comprendre la nature du savoir scientifique et ses méthodes d’élaboration Le savoir scientifique résulte d’une construction rationnelle. Et si la vérité scientifique et la croyance religieuse sont incompatibles, cela voudrait dire que l’on ne peut expliquer quelque chose, que par l’une ou l’autre façon et qu’il y en aurait toujours une d’exclue. 26Une première piste vise à donner aux élèves une connaissance mieux informée de l’objet et des limites de la science (Aroua et al., 2012). MINOIS G. (1990) : L’Église et la science. Ces questions portent en effet sur les « causes ultimes », elles ne sont pas « réfutables » (au sens de Popper), etc. Toute conjecture dont on ne peut démontrer ni l'exactitude ni la fausseté n'appartient pas au monde des sciences. Les figures d’un dialogue, Namur, Presses universitaires de Namur. Ces trois caractéristiques permettent de baliser plus précisément les questions qui relèvent ou au contraire ne relèvent pas de la science3. Par opposition au savoir rationnel et à la certitude objective. 28Ces deux premières pistes sont-elles suffisantes pour permettre aux élèves d’éviter toute forme de confusion ou d’amalgame ente science et croyance religieuse ? Face à ce constat, plusieurs pistes d’actions sont envisageables, sur le plan pédagogique et didactique, afin de leur permettre de mieux distinguer les deux registres de discours et de mieux comprendre les enjeux d’une conception sécularisée de la science. ⬥ En sciences, on recense des faits, des observations, on formule des hypothèses, des résultats d’expériences, puis on en tire des interprétations et des conclusions. Questions de recherche sur les stratégies d’intervention en classe et dans la formation », Revue des Sciences et des Technologies, n° 5, p. 47-76. Introduction Le savoir et la croyance, en leur sens le plus large, ont un point commun : chacun prétend délivrer une vérité. En ce sens elle soppose à la notion desprit critique, et trouve son antithèse dans linstrumentalisme qui considère que les modèles scientifiques ne sont que des instrum… Niveau 3 - Je distingue une croyance d’un savoir scientifique. 8(3) Le concordisme dit « inversé » : celui-ci vise à établir des concordances entre sciences et croyances religieuses (ou plus largement métaphysiques), en partant non pas des Écritures ou d’une tradition révélée, comme dans le cas du concordisme classique, mais d’une démarche qui se présente comme « scientifique ». Dans les quatre conceptions suivantes, la science est autonome et indépendante par rapport à celui-ci. À ce titre, le statut d’un résultat obtenu par des chercheurs est celui d’une hypothèse, il n’accède à celui d’un savoir qu’après avoir été vérifié et confirmé par des équipes indépendantes. URL : http://journals.openedition.org/ries/6146 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ries.6146, José-Luis Wolfs dirige le service des sciences de l’éducation à l’Université libre de Bruxelles. Conviction intime, concernant l'existence d'un être, la réalité d'une situation, la probabilité d'un évènement. Type de positionnements possibles entre sciences et croyances religieuses4. Mais la croyance est une ignorance qui s’ignore, donc elle n'est pas une ignorance. 22Quatrième constat : la probabilité, pour les élèves croyants, d’adopter une conception sécularisée de la science tend à être plus élevée s’ils attribuent aux Écritures sacrées le statut de « récit symbolique et/ou mythique » plutôt que celui de « récit réaliste » : 30 % contre 8 % chez les musulmans, 33 % contre 12 % chez les protestants et 66 % contre 36 % chez les catholiques.